Le Budget de l’Etat 2017 consacrera 250 MD à l’appui des jeunes promoteurs (Youssef Chahed)
Le Budget de l’Etat 2017 consacrera une enveloppe de l’ordre de 250 millions de dinars (MD) à l’appui des jeunes promoteurs tunisiens dans les différents secteurs d’activité, y compris le secteur agricole, notamment ceux implantés dans les régions intérieures, a fait savoir le chef du gouvernement Youssef Chahed, mercredi, lors d’une déclaration à la presse, à l’occasion de l’inauguration du Salon International de l’Investissement Agricole SIAT 2016.
Mettant l’accent sur le secteur agricole, Chahed a souligné que » nous avons besoin d’adopter un nouveau modèle de développement agricole en Tunisie qui met en avant l’agriculture comme un pilier stratégique du développement, étant donné que la sécurité alimentaire est une composante essentielle de la sécurité nationale « .
« Ce nouveau modèle doit tenir compte de l’intérêt de l’agriculteur et être élaboré dans le cadre d’une stratégie globale, en conformité avec le reste des politiques économiques du pays, dont notamment la politique commerciale « , a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de l’actuel modèle adopté dans le secteur agricole, Chahed a estimé qu’il a » atteint ses limites, d’autant plus qu’il ne respecte pas les exigences environnementales et que le revenu de l’agriculteur ne s’est pas amélioré « .
Toutefois, le chef du gouvernement n’a pas manqué d’assurer que le secteur agricole a enregistré de bons résultats dans le domaine de la mobilisation des ressources hydriques, la réalisation de la sécurité alimentaire, l’employabilité et la promotion des zones rurales.
Pour ce qui est des débats avec l’organisation syndicale, sur le report des augmentations salariales pour l’année 2018, il a noté que le gouvernement tient toujours au dialogue pour trouver une solution.
De son côté, Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, a indiqué que ce salon a permis de valoriser les acquis de l’agriculture tunisienne, notamment dans les domaines de la recherche et de l’innovation agricole, ainsi que de favoriser un meilleur échange d’expériences et d’expertises
Il a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance de renforcer les investissements dans le secteur agricole afin de le développer davantage.
Ce salon qui se poursuivra jusqu’au 22 octobre courant, au Palais des expositions du Kram, accueille environ 240 exposants venant de la Tunisie et de 17 autres pays, dont l’Italie, la France, l’Allemagne, l’Espagne, l’Algérie…
Parmi les exposants, Olfa Majeberi, responsable commerciale dans une société spécialisée à l’élevage de poissons (loups et daurades) dans la région de Chebba (Mahdia) a fait savoir, dans une déclaration à TAP, que leur participation au SIAT 2016 vise la promotion de leurs produits à l’échelle nationale et étrangère.
« Nous disposons actuellement de 6 points de vente en Tunisie et nous exportons aussi vers le Canada, la Russie et la France. Toutefois, nous cherchons la conquête de nouveaux marchés à l’international « , a-t-elle dit.
Moncef Harrabi, expert dans une société de production de semences sélectionnées, a indiqué, à l’Agence TAP, que ce genre de semences offre de grandes potentialités à l’agriculture tunisienne, dans la mesure où elle garantit une production additionnelle de 10% par rapport aux semences ordinaires.
Harrabi a indiqué que ce genre d’évènements permet une meilleure visibilité pour les entreprises exerçant dans le secteur agricole et une découverte des nouveautés pour les professionnels.
Monia Jemni, chercheuse au Centre régional de l’agriculture de l’oasis, a fait savoir, quant à elle, que le SIAT sert à promouvoir la recherche et l’innovation agricole.
Concernant le centre dans lequel elle travaille, elle a révélé qu’il s’attèle à la sauvegarde de la biodiversité dans les oasis. Selon ses dires, certaines variétés de dattes tunisiennes sont actuellement en voie de disparition, d’autres ont même disparu, tel que Degulet El Bey, en raison de l’orientation des agriculteurs vers la production de Degulet Ennour exclusivement.
» Notre rôle est de sauvegarder ces variétés en voie de disparition et aussi d’essayer de tirer profit de toutes les composantes du palmier, pour une meilleure valorisation de ce produit « , a-t-elle noté.