Le président de l’OIT demande la révision des cadres juridiques régissant le métier
Le président de l’ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) Oussama Kheriji a recommandé, samedi, la révision des textes juridiques régissant le métier d’ingénieur en Tunisie et la mise en place de nouveaux critères pour protéger ce corps des intrus.
A l’occasion de la célébration de la journée de l’ingénieur, tenue cette année sous le signe « la situation matérielle de l’ingénieur, les défis de l’emploi » Kheriji a appelé à améliorer le niveau de formation de l’ingénieur et à tenir compte de la capacité d’emploi de l’économie tunisienne des diplômés des écoles d’ingénieurs, dont le nombre devrait atteindre 100 mille ingénieurs à l’horizon 2020.
Il a également évoqué la question de la régression des salaires mensuels des ingénieurs de la fonction publique (entre 1000 et 1100 dinars), selon ses dires, ce qui représente 50% du salaire moyen perçu par le reste des fonctionnaires détenant des diplômes scientifiques similaires.
Des indicateurs recueillis, récemment, par différentes sources à l’instar de l’Institut national des statistiques (INS), la plateforme de l’OIT, le centre des études sociales (CES), l’observatoire national de l’immigration, la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et l’Agence tunisienne de coopération technique (ATCT) révèlent notamment la situation matérielle difficile qui, à son tour, contribue à la baisse du niveau de vie de l’ingénieur en Tunisie.
Kheriji a souligné que les niveaux des salaires de l’ingénieur dans la fonction publique sont inférieurs de 7% à ceux que reçoit l’ingénieur dans les entreprises privées. Cela, a-t-il dit, nécessite l’identification de solutions structurelles afin d’améliorer la situation matérielle des ingénieurs dans la fonction publique, de manière, selon lui, à augmenter leur rendement.
Il a relevé, dans ce cadre l’impératif de négocier avec le gouvernement pour résoudre ces problématiques.
Le vice-président de l’OIT, Lotfi Boussaid, a déclaré, pour sa part, que l’ordre a signé une convention avec l’agence de maîtrise de l’énergie (AME) afin de former des ingénieurs, actuellement sans emploi, dans le domaine de l’efficience énergétique et des énergies nouvelles et renouvelables, à partir de l’année prochaine, sans présenter plus de détails.
Lors de son intervention, Boussaid a souligné la nécessité de lier l’amélioration de la situation matérielle et morale de l’ingénieur tunisien à l’augmentation de son rendement.
Il a, par ailleurs, incité l’ingénieur à être au fait des progrès techniques et à étendre sa culture, outre l’adhésion efficiente aux structures de la société civile afin qu’il soit une force de proposition.