ALECA-Un nouveau plan de partenariat commercial stratégique avec l’Union Européenne
L’UE est le plus grand partenaire commercial de la Tunisie, représentant 62,8% de ses échanges en 2015. 71% des exportations tunisiennes sont destinées à l’UE. La Tunisie est le 32ème partenaire commercial de l’UE, représentant 0,6% du commerce total de l’UE avec le monde.
Le premier cycle de négociations pour une zone de libre-échange complet et approfondie (ALECA) entre l’UE et la Tunisie a eu lieu en avril 2016. Les débats ont porté sur un large éventail de questions, notamment l’agriculture, les services et le développement durable. L’UE et la Tunisie ont publié un rapport conjoint. Les textes de négociation proposés par l’UE et les fiches explicatives ont, également, été publiés après le cycle.
L’objectif global des négociations est de créer de nouvelles opportunités de commerce et d’investissement et de favoriser une meilleure intégration de l’économie tunisienne dans le marché unique de l’UE.Un objectif important de l’ALECA est de soutenir les réformes économiques en cours en Tunisie et de rapprocher la législation tunisienne de celle de l’UE dans les domaines liés au commerce.Ce nouveau cadre fixe également les axes prioritaires pour renforcer les relations bilatérales dans les années à venir
Le total des échanges de biens entre l’UE et la Tunisie en 2015 s’est élevé à 20,3 milliards d’euros. Les importations de l’UE en provenance de Tunisie sont principalement constituées de machines et d’équipements de transport (40,6%), de textiles et d’habillement (23,9%) et de produits agricoles (8,5%).Les exportations de l’UE vers la Tunisie sont dominées par les machines et le matériel de transport (36,4%), suivis par le textile et l’habillement (12,1%), les carburants et les produits miniers (10,4%) et les produits chimiques (8,1%).
Le commerce bilatéral des services s’est élevé à 4,8 milliards d’euros en 2014, les importations de services de l’UE représentant 3,3 milliards d’euros et les exportations de 1,5 milliard d’euros.
Les flux d’investissements directs étrangers vers la Tunisie sont concentrés sur le développement du réseau d’infrastructures ainsi que sur celui des textiles et de l’habillement.
Cet accord de libre-échange a été établi sur une base asymétrique et progressive en faveur de la Tunisie – étant donné que l’Union européenne a ouvert son marché pour les importations tunisiennes plus vite et de manière plus étendue que la Tunisie l’a fait pour le commerce dans l’autre sens.L’UE européenne a entamé la formulation de cet accord avec la Tunisie puisque c’est le seul pays de la région du Proche et Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord où un processus de transition démocratique et politique a été mis en œuvre et constitue, à ce titre, un exemple pour l’ensemble de la région. Les deux parties prévoient que cet accord consolidera la croissance économique en Tunisie et contribuera à l’amélioration des autres indicateurs du pays.
Cependant, cet accord vient compléter l’accord de libre-échange signé en 1995 et les impacts de cet accord sur l’économie tunisienne semblent difficiles à évaluer. Malgré que les volumes d’échanges se sont accrus dans certains secteurs les résultats de ce long processus, complexe et coûteux, ne semblent pas s’être avérés aussi spectaculaires qu’espéré. En effet la part de marché de la Tunisie dans l’UE a diminué, de même que celle de l’UE réciproquement. Les échanges de la Tunisie ne représentaient que 0.6% du total des échanges de l’Europe avec le reste du monde.