L’élection de Donald Trump a surpris la majorité des analystes et intellectuels américains. Toutefois, 59 millions d’américains ont voté pour ce richard qui a creusé très profond dans la société américaine pour inciter les américains à voter pour lui.
Suite à son élection un écrivain américain a parlé d’un effondrement de toutes les instituions américaines. Donald Trump a parlé la langue du citoyen. Il a été populiste. C’est la tendance aujourd’hui et les exemples ne manquent pas. Rappelons un peu le phénomène Hechmi Hamdi en Tunisie.
Parlons économie maintenant. Selon les chiffres officiels, l’économie américaine, même en stagnation actuellement, se porte beaucoup mieux qu’en 2005. Le taux de chômage est passé de 12% à 5% seulement. Cependant, le taux de croissance pour l’année 2016 a été estimé à 1,6%.
Selon ses promesses électorales, le programme économique de Trump se base la politique des mégaprojets. Il s’agit de l’école Keynésienne. 1000 milliards de dollars seront investis dans les infrastructures. Pour rendre les entreprises américaines plus compétitives, le taux d’imposition sur les sociétés passerait de 35% à 15% seulement.
En termes de politique économique extérieure, Trump a accusé la Chine, le plus gros importateur des USA, de tous les maux du monde. Selon lui, Pékin est responsable sur le déficit commercial américain. Il a proposé de taxer de 45% les produits chinois afin de donner un élan à l’industrie intérieure. Selon ses dires, la Chine opte pour une politique économique protectionniste qui favorise la concurrence déloyale et ébranle le principe de la concurrence pure et parfaite. Trump dénonce aussi la Chine d’avoir spolié les brevets d’inventions et d’avoir violé la propriété intellectuelle des entreprises américaines ce qui a causé un préjudice énorme à la plus grande puissance mondiale.
S’agissant des accords de libres échanges, Trump s’est montré sceptique. Il a prononcé son intention de revoir tous les accords signés ou en cours de négociation tels que l’accord de partenariat transpacifique (PTP) ou le traité de libre-échange transatlantique (TAFTA en anglais) ou l’ALENA avec le voisin mexicain.
En effet, une telle politique introvertie aura de lourdes conséquences sur l’avenir de l’économie mondiale, déjà en berne selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM) etc.
En Tunisie, les relations économiques avec les Etats-Unis sont presque nulles. Si Trump opte réellement pour une politique protectionniste qui favorise la production intérieure, la Tunisie ne va pas être affectée directement.
Mais le risque est important car les secousses retardées d’une telle décision peuvent nous déstabiliser.
Autrement dit, si l’économie mondiale est touchée, la Tunisie sera impactée aussi.
En effet, selon ce scénario, les échanges extérieurs entre l’Amérique et le reste du monde peuvent baisser substantiellement. Du coup, les conséquences d’une récession économique mondiale toucheront tôt ou tard la Tunisie.
Aussi, Trump s’est montré offensif aux musulmans. On sait très bien l’importance du Lobbying dans la prise de décision au sein des instances et institutions internationales. Le risque ici réside dans le fait que le gouvernement américain pourrait retirer son soutien à la Tunisie. Le FMI et la BM n’attribueront plus d’emprunts à la Tunisie. La menace est majeure.
SBK