la Tunisie peut perdre 10% du PIB à cause des dangers environnementaux qui menacent son littoral (Moakher)
Une étude réalisée par la Tunisie et le Fonds mondial pour la nature (WWF) a révélé qu’à l’horizon 2030, les dangers environnementaux menaçant le littoral tunisien, peuvent causer une perte de 10% du PIB, a affirmé Riadh Moakher ministre des affaires locales et de l’environnement.
Intervenant, mardi, lors des travaux de l’atelier régional maghrébin sur l’analyse des législations relatives au littoral dans les pays de l’Afrique du nord (Tunisie, Algérie et Maroc), le ministre a mis l’accent sur les dangers qui menacent le littoral à cause de l’activité économique installées dans ces régions et les changements climatiques, notamment, la hausse du niveau de la mer.
» Malgré l’importance de l’arsenal juridique adopté depuis la Révolution, un travail reste à faire sur ces lois « , a indiqué le ministre, appelant à l’application des systèmes juridiques existants et leur concrétisation sur terrain tout en poursuivant les réformes législatives.
Cet atelier qui se poursuivra pendant trois jours, est tenu à l’initiative du WWF en coordination avec l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL). Il s’inscrit dans le cadre de la compagne de sensibilisation relative à la concrétisation du programme » Intégration Effective de l’Approche Gestion Intégrée des Zones Côtières dans les Pays de l’Afrique du Nord « .
Le responsable du projet Hamadi Gharbi a souligné que le projet en question qui a démarré depuis avril 2016 et se poursuivra pendant un an, cible les pays maghrébins.
» Nous avons choisi 3 régions situées dans 3 pays maghrébins ; à savoir Ghar El Melh (gouvernorat de Bizerte en Tunisie), El Marsa, Ben Azzouz et Gerbes dans la wilaya de Skikda (nord-est de l’Algérie) et Nador (nord-est du Maroc) « , a indiqué le responsable.
Et d’ajouter que l’objectif recherché est de faire participer les parties concernées dans les régions côtières des trois pays et de créer des réseaux locaux et régionaux entre eux, outre l’élaboration d’un guide au niveau de chaque région ».
Pour le responsable, il est important pour des pays comme la Tunisie et l’Algérie de signer le protocole de Madrid relatif à la gestion durable des régions côtières dans les pays méditerranéens et de le concrétiser au niveau local en faisant participer les municipalités en tant que premier noyau administratif de la gouvernance locale.
Pour sa part, la directrice générale de l’APAL a mis l’accent sur l’importance du projet pour une ville comme Ghar El Melh, évoquant les principaux problèmes auxquels fait face cette ville comme la construction anarchique, l’avancée des sables et la hausse du niveau de la mer.
Elle appelé à activer les mécanismes de rapprochement législatif maghrébins afin de limiter les impacts négatifs sur les régions côtières les zones pilotes choisies dans le cadre du projet.