Cartes bancaires : des écarts d’utilisation de plus de 70% selon les régions
Le Directeur Général de la Société Monétique-Tunisie (SMT), Khaled Bettaieb, a souligné, mardi, l’écart entre les régions en matière d’utilisation des cartes bancaires.
S’exprimant, à Tunis, lors d’un Forum international sur » les instruments financiers numériques « , Bettaieb a indiqué que le taux d’utilisation des cartes bancaires atteint, aujourd’hui, 78,5% dans le Grand-Tunis et 10,7% dans les gouvernorats touristiques, contre 3,1% seulement dans le gouvernorat de Sfax et 7,7% dans les autres gouvernorats.
Par ailleurs, le Directeur Général de la Société Monétique-Tunisie a fait état d’un ralentissement du rythme d’évolution de l’utilisation des chèques en Tunisie qui, a-t-il dit, n’a pas dépassé pas les 35% durant la période 2010-2016, alors que l’utilisation des cartes bancaires avait observé une hausse de 450% au cours de la même période.
» En 2016, le nombre des transactions effectuées par cartes bancaires a atteint 1, 131 million, soit une évolution de 41% par rapport à 2015 « .
Dans le même sillage, Bettaieb a fait savoir que l’achat des tickets de transport accapare la part du lion du volume total des transactions électroniques, suivi par le paiement des factures d’eau et d’électricité, et des recharges mobiles (téléphone portable et internet).
Selon le responsable, l’accès aux services financiers électroniques vise à limiter la liquidité, à développer le paiement électronique, à garantir l’assurance des transactions bancaires et à favoriser la petite épargne.
» Le développement des services financiers électroniques permettra, si besoin est, d’attirer les individus qui sont incapables d’accéder aux services bancaires traditionnels « , a-t-il tenu à préciser.
De son côté, Dhafer Saidane, conseiller du Club des Dirigeants des Banques et Etablissements de crédit d’Afrique, a jugé » indispensable » de définir les priorités et les projets qui seront prochainement engagés en Afrique.
» Près de 16% de la population africaine utilise internet en 2016 et l’on s’attend à ce que ce taux atteindra 50% à l’horizon 2025 « , a-t-il poursuivi.