Afrique : Ajay Banga, candidat à la présidence de la Banque mondiale souhaite s’associer à la Banque Africaine de Développement pour obtenir des résultats transformateurs
EN visite hier, 07 mars 2023 à Abidjan, le candidat des États-Unis à la présidence du Groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga, a rencontré dans la capitale économique ivoirienne le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), M. Akinwumi Adesina, sa haute direction et son conseil d’administration.
Lors de ses rencontres, M. Banga a évoqué « la nécessité pour le Groupe de la Banque mondiale de développer un partenariat solide avec le Groupe de la Banque africaine de développement afin d’obtenir des résultats transformateurs », a rapporté la BAD.
Selon lui, il y a « trois problèmes majeurs affectant de nombreuses régions du monde, qui le préoccupent ». Il s’agit notamment « des inégalités sociales, de la tension entre l’humanité et la nature et de la tendance à appliquer des solutions à court terme à des problèmes à long terme, ce qui ne donne que de piètres résultats ». Il a déclaré que « les défis auxquels le monde est confronté se sont compliqués en raison de la pandémie de Covid-19, de la dégradation de l’environnement et de l’impact de la guerre russo-ukrainienne ».
Ancien PDG de Mastercard, Ajay Banga a estimé que « la technologie pourrait grandement contribuer à résoudre les défis auxquels le monde est confronté. Il a également évoqué le rôle majeur du secteur privé dans la mobilisation des ressources en capital indispensables pour assurer un développement économique significatif. Cela englobe les capitaux du secteur privé ainsi que son ingéniosité et sa capacité d’innovation, nécessaires pour relever les nombreux défis auxquels le monde est confronté ».
En réponse à ses propositions, M. Adesina a déclaré que « l’appel de M. Banga pour un partenariat rénové faisait écho à ses propres idées. Il a ainsi souligné que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement devraient trouver une nouvelle manière de travailler ensemble ». il a ajouté que « cela va au-delà de l’aspect financier. Il s’agit davantage de la façon dont nous travaillons ensemble pour optimiser les ressources en engageant les gouvernements, le secteur privé et d’autres parties prenantes à apporter des changements significatifs ». Le président de la Banque africaine de développement a préconisé l’établissement d’un conseil de sécurité mondial sur l’environnement et la biodiversité, deux préoccupations qui ne reçoivent pas l’attention qu’elles méritent par rapport à d’autres défis mondiaux tels que la guerre.
M. Adesina a appelé à une nouvelle façon de mesurer la richesse des nations au lieu de la baser sur le produit intérieur brut. « Cela ne tient pas compte de facteurs importants tels que la contribution d’un pays aux émissions de carbone et son impact sur la biodiversité », a-t-il déploré. « À l’échelle mondiale, il est nécessaire d’avoir une plus grande responsabilité pour lutter contre l’impact des changements climatiques, la dégradation de l’environnement et protéger la biodiversité », a déclaré le président de la Banque africaine de développement.