Afrique : Investissons pour l’avenir des prochaines générations par la création d’emplois

    L’Afrique compte actuellement 1,2 milliard d’habitants et devrait plus que doubler d’ici à 2050. Cette démographie avec une population jeune dont l’âge médian est inférieur à 25 ans sera une aubaine pour l’Afrique qui aura une d’œuvre jeune et pourra « devenir le premier producteur industriel mondial d’ici 2050 », selon les chiffres contenus dans un rapport du cabinet Price water house Coopers. Mais, cet objectif ne pourra être atteint si les acteurs politiques et économiques prennent conscience pour investir dans le capital humain pour être le moteur de la transformation économique de l’Afrique. Mais, cette opportunité risque toutefois de se muer en occasion manquée, car selon la Banque Mondiale, « la majorité des jeunes n’ont ni emploi stable ni perspectives d’avenir économiques ».

    Projection du marché de travail en Afrique entre 2030 et 2050 :

    Si l’Afrique est la région du monde qui enregistre l’un des plus importants taux de croissance selon le FMI, elle reste aussi le continent le plus pauvre au monde et rongé par des conflits qui compromettent ses perspectives de développement socioéconomique durable. Consommateur passif des produits manufacturés, le continent est pourvoyeur de matières premières indispensable aux grandes industries. Triste paradoxe. A ce tableau, ajoutons que d’ici 2050, la population africaine atteindrait 2 milliards, (¼ de la planète sera africain). Aussi, selon le Rapport 2015 sur « les perspectives économiques de l’Afrique, publié à l’occasion des 50e Assemblées annuelles de la BAD, la population active devrait « augmenter de 910 millions entre 2010 et 2050, dont 830 millions en Afrique Subsahariennes ».

    D’après les estimations, en 2015, « environ 19 millions de jeunes devraient entrer sur le marché du travail en Afrique subsaharienne et 4 millions en Afrique du Nord. Sur les 15 prochaines années, les chiffres seront respectivement de 370 millions et de 65 millions, soit une moyenne annuelle de 24,6 millions et de 4,3 millions de nouveaux arrivants », note le rapport qui estime qu’il va bien falloir « créer 29 millions de nouveaux emplois d’ici 2030 ».

    C’est dire que les défis sont énormes pour l’Afrique en termes d’emploi. Il y a donc urgence d’investir pour cette jeunesse et la former.

    Garantir l’avenir du continent par la création d’emplois

    250 millions de jeunes en Afrique aujourd’hui, et ils seront 840 millions d’ici à 2050 sur une population de deux (02) milliards. Un véritable marché de mains d’œuvre et aussi de consommation. Pour profiter de cette opportunité, il y a urgence de former cette frange de la population à l’initiative privée, notamment l’entreprenariat par la création d’entreprises. Pour cela, cette jeunesse doit être outillée.

    De son côté, l’Etat doit créer les conditions d’insertion professionnelle à sa population et concilié éducation et besoin économique. Ici, il s’agit de cibler les besoins du pays qui doivent être en équation avec la qualité des formations pour avoir une main d’œuvre qualifiée.

    Si rien n’est fait, la Méditerranée continuera d’être le cimetière de cette jeunesse en quête de vie meilleure en Occident et l’investissement ne sera plus dynamique par manque de main d’œuvre qualifiée. Pareillement, les groupes terroristes trouveront un vivier pour recruter des jeunes désœuvrer pour les sales besognes. L’Etat Islamique n’avait pas hésité de solliciter des médecins, ingénieurs, enseignants dans les zones qu’ils contrôlaient. Actuellement, c’est toute la bande sahélienne qui est menacée.

    Il y a donc urgence pour un Partenariat Public Privé pour répondre aux besoins de cette jeunesse par la facilité dans la création d’entreprises et le développement des initiatives privées.

    A. Fleury