Afrique : La communauté internationale soutiennent que le continent « peut parvenir à un accès universel à une eau potable d’ici à 2030 »
C’est ce qu’a souligné le rapport historique, Africa’s Rising Investment Tide, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le 22 mars 2023, présenté lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau 2023, à New York. Seize chefs d’État et hauts responsables du développement siègent au sein du panel.
Dans ce rapport qui regroupe des experts, ils proposent trois voies permettant d’obtenir 30 milliards $ supplémentaires pour assurer la sécurité de l’eau et l’assainissement durable en Afrique d’ici 2030 sur le continent. Ces voies sont :
1-Accroître l’impact des dépenses et des effets de levier dans le secteur de l’eau ;
2-Mobiliser les ressources nationales ;
3-Mobiliser les investissements et les financements mondiaux et continentaux.
Selon Africa’s Rising Investment Tide, « environ 50 milliards $ par an, soit 40 dollars par Africain et par an, sont nécessaires pour assurer un accès universel à une eau potable et l’assainissement durable en Afrique d’ici à 2030. Actuellement, 10 à 19 milliards de dollars sont investis chaque année ».
Le rapport du groupe d’experts ouvre la voie à un partenariat d’investissement décisif entre les gouvernements africains et les investisseurs institutionnels en Afrique et à l’étranger. Les trois voies proposées décrivent comment débloquer et développer une réserve sans précédent de projets d’eau pouvant faire l’objet d’investissements, grâce à un meilleur partage des risques entre les financements publics et privés. Il en résulterait une accélération sans précédent du rythme et de l’ampleur des financements destinés à répondre à l’urgence mondiale actuelle en matière d’eau et de climat.
Les experts ont noté que « chaque dollar investi dans l’eau et l’assainissement résilients au climat rapporte au moins 7 dollars en gains sociétaux et économiques grâce à des améliorations dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’énergie, de la sécurité alimentaire, d’un environnement sain, de l’égalité des sexes et des objectifs de développement durable ».
Les pays africains perdent actuellement jusqu’à 200 milliards de dollars par an en raison de l’insuffisance des investissements, conjuguée aux effets du changement climatique. Plus de 300 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable et plus de 700 millions n’ont pas accès à un bon système d’assainissement. Si rien n’est fait, le changement climatique aggravera les pénuries d’eau et entraînera davantage d’insécurité alimentaire, de maladies, de déplacements de population et de conflits, et entravera le développement économique du continent.
Le panel propose un plan d’action en cinq points à l’intention des Chefs d’État et de gouvernement, des entreprises et des dirigeants mondiaux, afin de soutenir la mise en œuvre des trois voies d’action.