Afrique : La Conférence économique africaine 2022 appelle la communauté du développement à « joindre le geste à la parole » pour lutter contre les changements climatiques
A la 17e Conférence économique africaine qui s’est tenue du 9 au 11 décembre en Ile Maurice, le thème était : « Soutenir un développement sensible aux changements climatiques en Afrique ». Organisée par la
Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les participants ont appelé la communauté du développement et les gouvernements à prendre des mesures décisives pour lutter contre les changements climatiques et à proposer des solutions concrètes pour un développement respectueux du climat.
Pour les participants, la réalisation de l’objectif de zéro émission nette – point central de la conférence de trois jours – est possible si toutes les parties prenantes s’engagent fermement, en créant un environnement propice aux partenariats public-privé notamment. « L’Afrique est la région la plus vulnérable face aux changements climatiques », a déclaré le ministre des Finances, de la Planification économique et du Développement de Maurice, Renganaden Padayachy. « Le fléau que constituent les changements climatiques met des vies en danger », a-t-il rappelé.
Dans son mot à la conférence, l’administratrice adjointe et directrice du Bureau régional pour l’Afrique du PNUD, Ahunna Eziakonwa, a interpellé la communauté internationale à une action accélérée. « Nous devons être particulièrement attentifs aux coûts économiques, sociétaux, environnementaux, politiques et sécuritaires des transitions vertes. Nous devons comprendre pleinement les compromis et les coûts d’opportunité pour les communautés et les familles et éviter les voies qui sapent les perspectives de développement et creusent les inégalités », a-t-elle déclaré.
A titre de rappel, selon les estimations, l’Afrique subit des pertes de Produit intérieur brute (PIB) de 7 à 15 milliards de dollars par an en raison des effets des changements climatiques, qui devraient atteindre 45 à 50 milliards de dollars par an d’ici à 2040.