Afrique : l’utilisation des technologies modernes d’irrigation, permet d’augmenter la production agricole de 40%
Le directeur général du financement, des investissements et des organismes professionnels au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abderraouf Laajimi, a souligné, mardi, la nécessité d’augmenter les tarifs des eaux d’irrigation, pour qu’ils reflétent la réelle valeur de cette ressource rare.
Lors d’une conférence organisée dans le cadre de la 43ème édition des réunions annuelles de la Banque islamique de développement, sur le thème » plus de nourriture avec moins d’eau : partenariat pour une utilisation efficiente des ressources en eau pour la sécurité alimentaire « , il a par ailleurs considéré que » la tarification actuelle est faible et qu’elle est de nature à pousser les agriculteurs à gaspiller l’eau « .
Il a estimé que l’investissement dans les nouvelles technologies dans le domaine de l’eau permettra de rationaliser l’utilisation de cette ressource et partant de préserver la pérennité des emplois dans le secteur.
De son côté, Ismahane Elouafi, directrice générale du centre régional des cultures locales (ICBA Dubai), a considéré nécessaire de recourir au dessalement de l’eau pour l’irrigation, pour remplacer l’eau douce.
Elle a indiqué que l’agriculteur irrigue avec des quantités d’eau qui dépassent de loin ses besoins, citant l’exemple de l’irrigation des oliviers, 7 fois plus que nécessaire. D’ailleurs, 60% de l’eau d’irrigation se perd et s’évapore au niveau des canalisations alors que la moitié de l’eau d’irrigation ne peut être absorbée par les cultures.
Elle a souligné l’importance du rôle de la sensibilisation (communication de toutes les informations relatives à la nature des récoltes, le climat du pays et la qualité du sol), afin d’éviter le gaspillage de l’eau.
Dans son intervention, le coordinateur du projet de renforcement de la productivité agricole au Mali, Yacouba Doumbia, a précisé que l’information de l’agriculteur sur l’utilisation des technologies modernes dans les cultures permet d’augmenter la production agricole de 40% sur le continent africain.