Afrique : Quand le continent devient davantage un partenaire stratégique de l’Europe pour son gaz

    « A quelques choses, malheur est bon », dit-on. C’est le cas du conflit russo-ukrainien qui profite aux producteurs de gaz africains. Car ne voulant/pouvant pas s’approvisionner en gaz russe, l’Europe est contrainte d’importer d’énormes volumes de gaz naturel liquéfié (GNL) ailleurs pour satisfaire ses besoins énergétiques considérables. Selon des sources, l’Union Européenne prévoit que la demande de ses pays membres augmentera de 20 à 40 millions de tonnes par an (mtpa) jusqu’en 2030. Pour éviter une crise et se passer du gaz russe, l’UE s’est tournée vers d’autres marchés dont l’Afrique.

    Les clients de l’UE sont l’Algérie, l’Égypte et le Nigeria. Ils verront leurs flux de gaz et de GNL vers l’Europe augmentés dans les prochaines années. C’est ce qu’indique le rapport de la Chambre africaine de l’énergie (AEC) qui, « prévoit une baisse de la production globale de gaz naturel en Afrique jusqu’en 2025, les exportations de GNL devraient reprendre à court terme en réponse aux besoins de l’Europe ». Le document cite l’Algérie à titre illustratif, « fournit déjà du combustible directement à l’Espagne et à l’Italie par le biais de deux gazoducs traversant le fond de la mer Méditerranée. Et avec une capacité globale de liquéfaction du gaz d’environ 75,3 mtpa, cette activité pourrait contribuer à résoudre la pénurie d’énergie de l’Europe à moyen terme ».

    Pareillement à l’Algérie, d’autres pays africains augmenteront leur production de gaz naturel et cela sera une aubaine pour l’Europe de se passer du gaz russe, a fait remarque le rapport le rapport de la Chambre africaine de l’énergie. Parmi ceux-ci on peut citer :
     Tanzanie et Mozambique : Des usines de GNL capables d’envoyer de grands volumes de carburant vers les marchés européens sont attendues vers la fin de la décennie.
     République du Congo : Un projet modulaire de moyenne envergure pourrait commencer à produire quelques années plus tôt que prévu.
     Mauritanie et Namibie : Plusieurs projets de base entièrement nouveaux sont en cours de discussion.
     Angola : Un groupe de grandes entreprises internationales prévoit de mettre en service de nouveaux champs pour faciliter la production de GNL.
     Fortuna LNG en Guinée équatoriale
     GTA au Sénégal et en Mauritanie
    Merci à cette crise. Les militants écologistes permettront à l’Afrique de profiter de ses richesses gazières :
    Comme je le disais au début et je le répète encore, « à quelque chose, malheur est bon ». Ce besoin de l’Europe de s’approvisionner du gaz africain pourra mettre fin aux pressions des militants écologistes sur l’Afrique afin qu’elle n’exploite pas cette ressources. Il est donc temps pour nos dirigeants de profiter de cette situation pour exploiter le gaz africain afin de réduire la pauvreté dont est victime « plus de 600 millions d’Africains ».