ARP:Audition du ministre de l’industrie et du commerce
Le ministre de l’industrie et du commerce, Ziad Ladhari, a admis, samedi, l’inadaptation du cadre légal avec les nouveautés dans le domaine des jeux de hasard diffusées sur les chaines télévisées, auxquels participent largement les consommateurs et au cours desquels d’importants prix financiers sont octroyés.
Dans sa réponse à une question du député Imed Daimi, sur le rôle du ministère concernant le contrôle de ces jeux, lors d’une séance d’audition organisée, samedi après midi, à l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP), au Bardo, Ladhari s’est engagé à former une équipe de travail composée de représentants de différents ministères et structures, afin d’élaborer un nouveau projet de loi organisant ce genre de jeux, lesquels se basent essentiellement sur l’envoi de SMS.
Il a précisé que son département s’engage à contrôler l’application de la loi lors de la diffusion de ces jeux de hasard, ajoutant que tout dépassement engendrera la soumission du dossier aux autorités judiciaires.
D’après lui, la mission de contrôle est menée, également, par le procureur de la République qui prend en charge l’engagement juridique spontané et le suivi des suspicions de transgressions enregistrés au niveau de ces jeux.
A une deuxième question posée par le même député sur le système de franchise, le ministre a fait savoir que 26 autorisations ont été accordées à des entrepreneurs tunisiens (sur un total de 38 demandes), couvrant plusieurs activités, dont le prêt-à- porter, la restauration, la pâtisserie et la communication.
Il est à noter que Daimi a fait état, dans son intervention, de la progression du nombre d’autorisations de franchise octroyées par le ministère de l’industrie, au moment où le pays souffre de difficultés économiques, ce qui traduit les dommages portés à plusieurs industries locales.Il a exprimé, ainsi, ses appréhensions de voir le développement de ce genre d’activités renforcer l’importation et par conséquent aggraver davantage le déficit commercial « .
Partant, le ministre a expliqué que ces sociétés exploitent les intrants, sans recourir, obligatoirement, à l’importation. Il a, par ailleurs, estimé que certaines entreprises tunisiennes peuvent bénéficier du système de franchise car elle leur permet de lancer une marque connue dans un domaine d’activité bien précis.
» La franchise n’est autre que le système de commerce de distribution « , a-t-il mentionné, soulignant que cette activité est soumise, exceptionnellement, au régime d’autorisations.
De son côté, le député Sahbi Ben Fraj, a appelé, dans son intervention, le ministère à intervenir pour sauver l’usine d’El Fouledh. Il s’est interrogé, dans ce même cadre, sur les raisons de cession de 49% du capital d’El Fouledh au profit d’une société italienne, » malgré les défaillances enregistrées au niveau de l’offre « .
Ladhari a fait savoir que la décision de négociations pour améliorer les conditions de cette offre n’a pas été prise par le ministère mais a été adoptée par un conseil ministériel, ajoutant que la recherche d’un partenaire stratégique pour la cession de 49% du capital d’El Fouledh a duré environ 8 ans.
Le ministre a démenti les fausses informations véhiculées sur l’affaire de cette usine et a nié l’existence de pressions politiques pour la cession de cette part du capital.
SAB-RIM