Selon l’agence Ecofin, leader dans le domaine de l’information économique en Afrique, un classement des pays du continent suivant leurs performances économiques jusqu’à fin septembre dernier, vient d’être publié.
Ce classement dressé à partir des données puisées des statistiques de la Banque africaine de développement (BAD), affirme que la récession puis le redémarrage de la machine économique ont eu leur effet sur le continent africain dont les économies de plusieurs pays ont pu reprendre leur souffle grâce notamment au redressement des cours mondiaux des matières premières.
C’est le cas par exemple du Nigeria où le produit intérieur brut (PIB) devrait atteindre cette année 581 milliards de dollars pour connaître ainsi une notable croissance de 12% par rapport à l’année dernière dans un pays où le PIB aux prix courants représente plus de 72% de l’ensemble des économies de l’Afrique de l’Ouest.
Ceci, eu égard à une forte production pétrolière et, donc, la remontée des cours des matières premières sur les marchés mondiaux depuis le début de cette année.
Le redéploiement de l’économie du géant qu’est le Nigeria a relégué loin, très loin, derrière l’autre place forte de l’économie de notre continent : l’Afrique du Sud, l’autre géant sorti tout récemment d’une récession pour voir sa richesse probablement dépasser, à la fin de cette année, les 276 milliards de dollars.
Les chiffres des performances réalisées jusque-là par les pays du Nord de l’Afrique offrent l’opportunité à l’Egypte d’occuper la troisième place du podium grâce à une activité économique presque du même niveau que celle de l’Afrique du Sud.
Selon les prévisions de la BAD, les Egyptiens devraient produire à la fin de cette année une richesse avoisinant les 264 milliards de dollars. Un inespéré début de sortie de récession pour l’économie égyptienne qui, de la sorte, renvoie loin derrière la performance algérienne qui, elle, pourrait totaliser, selon l’étude de la Banque africaine de développement, un volume d’activité de l’ordre de 170 milliards de dollars, une économie algérienne, comme le notait pas plus tard que la semaine dernière également, le rapport de la Banque mondiale stipulant qu’«une forte croissance de la production d’hydrocarbures et des dépenses publiques supérieures aux prévisions ont sous-tendu une croissance économique solide au début de l’année 2017».
Selon l’étude de la Banque mondiale, évidemment confortée par la BAD, la croissance du PIB réel a augmenté de 3,7% au premier trimestre de cette année en grande partie par la grâce de la forte production dans le secteur des hydrocarbures, qui a augmenté de 7,1% pour compenser l’activité hors hydrocarbures qui, elle, a ralenti pour s’établir à 2,8%, contre 4% au cours de la même période en 2016.
Derrière le quatuor constitué du Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Egypte et l’Algérie, arrive l’économie soudanaise qui réussit ainsi, avec son PIB à 124 milliards de dollars, à surclasser le Maroc qui, pourtant, devrait réaliser une croissance d’au moins 4% en attendant plus du dynamisme de son économie résultant d’une diversification plus accentuée comparée aux autres géants du continent.
L’économie du royaume alaouite qui devrait peser à la fin de cette année plus de 121 milliards de dollars et devrait doubler sa taille dans une douzaine d’années, selon les chiffres consultés par l’agence Ecofin qui, par ailleurs, classe l’Angola, le deuxième producteur africain de pétrole, puis l’Ethiopie, locomotive de la croissance africaine, à la 8e place avec 93 milliards de dollars, et enfin le Kenya, avec ses 77 milliards, et la Tanzanie 52, pour compléter le top 10 des pays africains les plus riches.
D’après Algerie360.com