Le taux de pauvreté en Tunisie s’est inscrit en baisse de 5% en pour atteindre 15,2% en 2015 contre 20,5% en 2010 et 23,1% en 2005 selon les résultats de l’enquête quinquennale sur la consommation présentés vendredi par le directeur de l’institut national des statistiques, hédi Saidi.
Les résultats de l’enquête ont révélé que le taux de pauvreté « qualifié de sévère ou extrême » est estimé à 2,9% en 2015 contre 6% enregistrée en 2010 et 7,4% en 2005, a-t-il souligné, lors d’une conférence de presse à Tunis.
Le taux de pauvreté varie considérablement, selon les régions de la Tunisie avec un écart considérable entre certaines régions. Ainsi le taux de pauvreté a atteint 5,3 au Grand Tunis en 2015 contre 34,9% à Kairouan, soit un écart de 30%. Le Centre Ouest et le Nord Ouest du pays affichent encore les taux de pauvreté les plus élevés, suivies par les régions du Sud. La région du Centre Ouest affiche une baisse du taux de pauvreté à 30,8% en 2015 contre 42,3% en 2010, le Grand Tunis passe à 5,3% contre 11,1% auparavant. Quant à la pauvreté extrême, elle a baissé dans la région du Sud Ouest de 7,7% à 2,6%.
Les résultats par région montrent que le taux de pauvreté se concentre particulièrement, dans les régions de l’Ouest et certains gouvernorats du Sud, dépassant ainsi la moyenne nationale, à l’instar de ce qui se passe au Kef, Kasserine et Béja où la pauvreté atteint respectivement 34,2%, 32,8% et 32%.
Les taux de pauvreté extrême varient selon les gouvernorats. Le problème est ainsi, quasi-absent dans certains gouvernorats comme ceux du Grand Tunis, Nabeul, Monastir et Sfax. Par contre il est relativement, important dans d’autres régions comme Kairouan, Siliana et Médenine où il atteint respectivement 10,3%, 8,8% et 4,7%.
Saidi a précisé que cette enquête quinquennale effectuée entre 2015 et 2016, a porté sur la consommation du citoyen tunisien dans toutes les régions et durant toutes les saisons grâce au doublement du nombre des personnes interrogées de 13500 familles en 2010 à environ 27108 en 2015.