Banques : La BH Bank publie des résultats réconfortants au titre de l’exercice 2021

    La BH Bank a publié des résultats réconfortants au titre de l’exercice 2021. Son PNB a accéléré la cadence comparativement à 2020. Les revenus de la banque ont inscrit un rebond de 12,4% à 596,5 MD. La progression du PNB enregistrée a été à deux chiffres toutes catégories de revenus confondues, indique une étude publiée lundi, par l’intermédiaire en Bourse Tunisie Valeurs.

    L’activité d’intermédiation a affiché, en revanche, un bilan contrasté avec un léger repli de l’encours des crédits et une reprise de l’encours des dépôts. Ces deux évolutions s’inscrivent, selon cette étude, dans une optique de maitrise du ratio de transformation réglementaire.

    La banque a aussi honoré ses engagements annoncés dans le cadre de l’émission obligataire subordonnée de 70 MD qu’elle a clôturée avec succès en Septembre de l’année dernière, avec un résultat net en hausse de 84,7% à 134,7 MD.

    Cependant, la liquidité reste encore sous pression et la qualité du portefeuille se compare défavorablement par rapport aux majors du secteur.

    La stratégie de la BH dans les prochaines années repose, essentiellement, sur l’orientation client et la croissance accompagnée par la rentabilité et la conformité. Les efforts de la banque courant l’année 2022 seront principalement axés sur le rééquilibrage de l’activité entre les segments du Corporate, les PMEs et le Retail, la relance de l’activité du crédit habitat, cœur de métier de la banque et son produit d’appel, la maîtrise de l’activité de la promotion immobilière, la maitrise du coût des ressources et l’optimisation des processus pour améliorer l’efficacité opérationnelle.

    Depuis l’année 2021, la BH a affiché un réveil boursier après trois années moroses de suite. Avec une capitalisation de 523,6 MD, la banque se négocie à 3,4x ses bénéfices et à 0,4x ses fonds propres estimés pour 2022.

    Cependant, les atouts actuels de la banque ne devraient pas éclipser quatre principales carences; à savoir une liquidité sous pression qui amènera la banque à faire primer l’objectif de mobilisation des ressources sur la distribution du crédit sur le court terme ; un spread de crédit sous pression (de 3,6%, contre une moyenne sectorielle de 4,1%) qui devrait orienter la banque vers une restructuration de ses ressources et un désengagement progressif des dépôts onéreux ; une qualité du portefeuille qui reste à améliorer et qui est consommatrice en coût du risque, outre une exposition élevée aux secteurs immobilier et du BTP (qui sont respectivement de 13,2% et de 4,5%) qui devrait pénaliser la qualité du portefeuille dans une conjoncture malmenée par la crise.

    TAP