Le Centre Hariri appelle les occidentaux à porter les financements accordés à la Tunisie à 2 milliards de dollars par an
Tunis,26 mai (TAP)-Le Centre Rafik Hariri pour le Moyen Orient appelle dans son nouveau rapport qui sera publié le 7 juin 2016, les Etats Unis et l’Europe à porter les financements accordés à la Tunisie, à 2 milliards de dollars par an (environ 4 milliards de dinars) , durant les 5 prochaines années.
Le centre recommande dans son rapport intitulé « Stratégie Transatlantique pour la Démocratie en Tunisie », une évaluation de toutes les initiatives et les financements de manière à s’assurer de leur impact direct sur la réduction du chômage des jeunes et des disparités entre les régions.
Le rapport qui considère que la Tunisie constitue « le dernier espoir » permettant aux Etats Unis et à l’Europe de présenter un modèle à suivre pour les pays de la région, passe en revue les principaux défis auxquels fait face la Tunisie, proposant des recommandations aux décideurs américains et européens en vue d’encourager les transitions démocratiques réussies dans la région.
Selon ce rapport, la Tunisie fait face à des difficultés importantes dans trois domaines à savoir le développement économique, la sécurité et le processus démocratique. Pour ses auteurs, le gouvernement tunisien a échoué dans la réalisation des réformes économiques requises d’où la décélération de la croissance et la hausse du chômage des jeunes.
Le rapport met l’accent sur l’importance de favoriser l’accès des produits et services tunisiens aux marchés américains et européens, tout en poursuivant les négociations commerciales ainsi que sur meilleure répartition du travail entre les bailleurs du fond pour favoriser une meilleure coordination des aides économiques.
S’agissant des défis sécuritaires, le rapport souligne l’absence des réformes approfondies dans ce secteur, depuis l’avènement de la révolution, ce qui met en doute la capacité des forces de l’ordre à assurer la stabilité, tout en respectant les droits fondamentaux des citoyens. Le rapport recommande notamment, l’organisation d’une grande conférence sur le pays et des rencontres avec les responsables tunisiens et les organisations de la société civile pour déterminer les conditions de la réforme du secteur sécuritaire.
Le Centre Rafik Hariri pour le Moyen-Orient fait partie du Conseil de l’Atlantique dont le siège se trouve Washington. Il se présente comme étant un think tank financé en partie par la famille de l’ancien premier ministre libanais assassiné en 2004, dont il porte le nom. Le centre compte réunir des responsables américains et européens ainsi que d’autres experts pour discuter de son rapport sur la Tunisie