L’Union Régionale de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat de Kasserine a tenu son treizième congrès, mardi 5 décembre 2017, sous le slogan « L’entreprise, une source essentielle pour la création de la richesse, d’emplois et de promotion des exportations.
Le congrès a été ouvert par Mme Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, en présence de plusieurs membres du Bureau exécutif national, de plusieurs présidents des unions régionales et de représentants d’organisations de la société civile.
Mme Bouchamaoui a souligné dans son discours que Kasserine dispose d’un potentiel important pouvant lui permettre d’investir et de créer des projets et devenir un pôle touristique et économique important. Elle a appelé à multiplier les efforts pour améliorer le climat des affaires, promouvoir les infrastructures et encourager l’initiative privée dans la région.
La présidente de l’UTICA a également appelé toutes les parties à assumer leur responsabilité dans la promotion du secteur privé, en particulier les chefs d’entreprises qu’elle a invité à lancer de nouveaux projets, car la solution réside dans la promotion du secteur privé a-t-elle ajouté.
Elle a également souligné le rôle important joué par l’UTICA dans la défense de l’entreprise tunisienne et sa pérennité et le rôle de toutes les organisations de la société civile, en particulier de l’UGTT, le partenaire social, pour la sauvegarde d’un climat social sain pour promouvoir de l’économie tunisienne.
Elle a ajouté que le système éducatif et la formation professionnelle ne répondent pas aujourd’hui aux exigences du marché du travail, soulignant que le système éducatif et de formation professionnelle doivent être réformés et que l’UTICA doit jouer un rôle majeur dans ce processus de réforme.
Elle a en outre affirmé que la Tunisie a besoin de nombreuses de réformes, y compris en ce qui concerne les entreprises publiques qui souffrent de nombreuses difficultés, soulignant que loin de tout populisme et des calculs politiques, il faut comprendre que ces réformes sont nécessaires et structurelles.
Mme Bouchamaoui a affirmé que sept ans dans l’histoire des peuples sont une courte période pour la réalisation des objectifs de la révolution en particulier. Elle a ajouté que tout le monde devrait faire plus pour obtenir de meilleurs résultats notamment pour la création de nouveaux postes d’emplois. Il faut s’armer d’espoir et de confiance et croire dans un avenir meilleur, surtout après que la Tunisie a acquis une bonne réputation et une bonne image à l’échelle internationale après la réussite de sa transition démocratique et du dialogue national, qui s’est terminé par l’obtention du prix Nobel de la paix pour l’année 2015.
La Présidente de l’UTICA a également abordé le rôle important joué par les femmes tunisiennes dans divers domaines, soulignant la nécessité de continuer à œuvrer pour que le rôle des femmes soit plus important et plus responsable.
Prenant la Parole, M. Mokhtar Mansri, président de l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Kasserine, a déclaré que le gouvernorat recèle de nombreuses ressources naturelles et dispose d’un patrimoine archéologiques, représentant 25% du patrimoine national en plus de sa richesse forestière et de situation de région frontalière facteurs qui constituent autant d’atouts importants pour l’industrie, l’agriculture et le tourisme si les conditions requises sont remplies et si la volonté politique existe.
Il a souligné que Kasserine souffre d’un manque total d’investissement et occupe les premiers rangs pour les taux de chômage élevés et les emplois précaires, ajoutant qu’on aurait du donner des réparations pour les régions défavorisés et marginalisées et au lieu des réparations accordées aux bénéficiaires de l’amnistie législative.
Il a en outre indiqué que le climat des affaires à Kasserine est très dur et souffre de la médiocrité des services et de la centralisation des décisions, en particulier en ce qui concerne le financement bancaire, ce qui a poussé les citoyens vers l’économie parallèle et le commerce anarchique.
Après lecture et adoption des deux rapports moral et financier, la parole à été donnée aux congressistes qui ont discuté de nombreux points tel que l’absence d’investissement dans la région, la difficulté d’obtenir un financement et la centralisation des décisions ainsi que et la pression fiscale à laquelle sont soumises les entreprises. Plusieurs délégués ont également mis en relief les atouts de la région notamment ses ressources naturelles et minières disponibles mais non-exploitées correctement.
Les congressistes ont également évoqué l’absence d’infrastructures encourageant les investissements dans la région, les projets bloqués et l’absence d’un schéma de développement clair pour les régions en général.
Ils ont également présenté les problèmes et préoccupations de leurs secteurs : industrie et commerce, artisanat et transport terrestre.