L’examen des résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat, à fin mars 2017, fait apparaître un creusement du déficit budgétaire, par rapport à la même période de l’année dernière, selon le rapport de la Banque Centrale de Tunisie sur les « évolutions économiques et monétaires », publié en Mai 2017.
Malgré l’affermissement des recettes fiscales de 5,5% (contre -1,9% une année auparavant), les ressources propres de l’Etat ont baissé de 2,9%, durant le premier trimestre de 2017. Cette évolution émane du repli des recettes non fiscales qui ont repris leur rythme habituel après avoir connu un accroissement exceptionnel en 2016.
Les recettes d’impôts directs ont légèrement augmenté (+1,5% contre -17,4%) grâce à l’affermissement des impôts sur le revenu (+9,6%), qui a été atténué par la baisse des impôts sur les sociétés. Faut-il préciser qu’une partie des recettes d’impôts sur les sociétés, au titre de la contribution exceptionnelle, ont été comptabilisées au début du mois d’avril. Les recettes d’impôts indirects se sont inscrites en
hausse de 8,3% grâce, notamment, à la progression des droits de consommation
(+13,1%) et de la TVA (+9,7%).
Les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 7,6%, durant les trois premiers mois de 2017,
(contre +25,8% en 2016), et ce malgré la progression rapide des dépenses de rémunération
(+14,6% contre +16,9%), qui a contrasté avec la baisse des interventions et transferts. Par ailleurs, on note une bonne exécution des dépenses en capital qui ont enregistré une hausse de 16,1%.
Face au creusement du déficit budgétaire, au cours au 1er trimestre de 2017, le Trésor a été
amené à intensifier son recours au financement aussi bien intérieur qu’extérieur.