Le Forum international des oasiens tenu, du 14 au 18 octobre, a été couronné par l’adoption de la « Déclaration de Tozeur pour la justice climatique » qui lance un appel urgent à la communauté internationale pour la protection des oasis et des populations oasiennes contre les effets des changements climatiques. Cette déclaration sera présentée par la Tunisie, en tant que document officiel, à la Conférence COP22 des parties à la Convention-cadre des nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra, à Marrakech, du 7 au 18 novembre 2016, affirme Mohamed Zmerli, coordinateur national de COP22.
Les associations et structures participantes à ce forum appellent la conférence de Marrakech à adopter cette Déclaration. A travers ce texte, les oasiens du monde entier attirent l’attention de la communauté internationale sur les menaces climatiques qui pèsent sur leur écosystème et sa biodiversité citant notamment la désertification et la dégradation des sols et des ressources hydriques. Ils demandent de renforcer les capacités des agriculteurs et des sociétés civiles à affronter les effets des changements climatiques et d’encourager l’échange entre les pays oasiens dans le cadre de projets de partenariat.
Selon les organisateurs, le Forum international des oasiens a enregistré la participation de 400 à 450 personnes par jour, avec une forte présence de représentants de la société civile de douze régions de Tunisie et de plusieurs autres pays dont l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Libye, l’Italie, la France et l’Espagne.
Le prix Ibn Chabaat décerné par le Forum, avec le concours du réseau MED21, a été attribué, dans le domaine de la recherche en valorisation des ressources naturelles oasiennes, ex aequo, à Iman Said (Tunisie) et Khlida Bousdira (Algérie), dans le domaine de la valorisation du patrimoine culturel oasien, à Abderrazek Chraiet (Tozeur), et dans le domaine de la promotion de la coopération entre les régions oasiennes au Maghreb, à Mustapha Lasram. Le Forum a attribué le prix du meilleur agriculteur à Sadok Saidi (oasis de Hézoua à Tozeur) pour avoir créé un nouveau système d’irrigation plus économique en eau et à Salah Béchir (oasis de Chénini à Gabès) pour ses efforts en matière de sauvegarde de la biodiversité.