Le déficit supplémentaire du budget de l’Etat 2016 est dû à la régression de la production du phosphate, la crise du secteur touristique et la baisse de l’investissement (Zribi)
Selon les prévisions préliminaires, le déficit supplémentaire du budget de l’Etat pour l’exercice 2016 est dû à la régression de l’activité économique, notamment, au niveau de la production du phosphate, la crise du secteur touristique et la baisse de l’investissement, a affirmé la ministre des finances Lamia Zribi.
Répondant aux interrogations des députés sur le projet de loi de finances complémentaire de 2016, lors d’une séance plénière tenue, mardi à l’Assemblée des représentants du peuple ( ARP), la ministre a souligné que le projet de loi prévoit la révision des hypothèses relatives au taux de croissance, au prix des hydrocarbures et au taux de change.
Et d’ajouter, que l’exécution du budget a fait ressortir une baisse des ressources propres de 1219 millions de dinars ainsi que l’augmentation des dépenses par rapport aux prévisions de la loi de finances 2016.
Zribi a, par ailleurs, déclaré que le recours aux lois de finances complémentaires dépend de l’évolution des conjonctures et se base sur des prévisions précises de la situation économique.
Au cours de la dernière période, précise encore la ministre, les pays voisins et européens ont eu recours annuellement à des lois de finances complémentaires, au vu des changements économiques enregistrés aux niveaux mondial et national.
S’agissant du projet de loi relatif aux avantages fiscaux, Zribi a rappelé qu’il a été présenté à l’ARP depuis le mois de mai dernier et il n’a pas encore été débattu.
Le député Hssouna El Nasfi a affirmé que l’examen des projets de lois de finances complémentaires est devenu une mauvaise tradition et un phénomène étrange qui se poursuit chaque année.
» C’est la preuve de l’absence d’une vision claire et d’un modèle économique fondé sur des bases scientifiques « , a-t-il indiqué.
De son coté, Imed Daïmi a précisé que le projet de loi de finances complémentaire reflète un déséquilibre au niveau de la loi de finances pour l’année 2016.
La gestion gouvernementale des crises n’est pas suffisante, a estimé le député, appelant à la nécessite de renforcer le principe de prospection dans la politique économique pour éviter les crises.
Pour sa part, le parlementaire Slim Besbes a indiqué que le projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2016 est une opération de régulation d’un déséquilibre enregistré dans la loi de finances pour l’année 2016.
» Le recours à l’argent des privatisations et la dépréciation du prix du pétrole par rapport aux prévisions, ont pu empêcher le déficit budgétaire de s’enfoncer davantage « , a encore souligné le député.
Le député Mohamed Fadhel Ben Omrane a estimé que la période de grâce demandée par le gouvernement pour appliquer la loi sur l’investissement reste acceptable.