Explication à propose des conflits d’intérêts au sein du ministère de l’Equipement
Dans un communiqué de presse de ce jeudi 3 janvier 2019, le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’aménagement du territoire a précisé que les dépassements enregistrés à la Direction régionale de l’Equipement de Tunis et rapportés par les médias, ont faits l’objet d’une inspection générale du ministère, dans le cadre de sa mission de contrôle.
Ces dépassements, précisés dans un rapport d’inspection élaboré en 2016, se résument dans les points suivants :
1- L’octroi d’autorisations d’installation de spots publicitaires, à la direction régionale de l’Equipement à Tunis. Lors de l’opération de contrôle, plusieurs défaillances ont été détectées, concernant les délais et mesures administratives relatifs à ces autorisations. Il s’est avéré, en outre, que plus de 10 autorisations ont été accordées à une société, dont la gérante est la fille d’un agent (chef de zone), lequel est l’un des principaux intervenants directs dans l’opération d’octroi de ces autorisations, ce qui constitue un conflit d’intérêt. Les services concernés au ministère ont procédé au retrait des autorisations susmentionnées et à leur non renouvellement. La Direction régionale de l’Equipement à Tunis a également, pris les mesures juridiques nécessaires.
2- Les travaux de maintenance des routes : L’inspection générale a découvert une autre situation de conflit d’intérêts, se rapportant à un chef de service qui a accordé une part des opérations de conseil à l’un de ses proches (et non des marchés comme cela a été rapporté par les médias). La personne concernée a été traduite devant le conseil de discipline, il a eu un arrêt de travail de six mois, sans salaire. En outre, il a été déchu de ses fonctions.
Son dossier a été transmis au Pôle judiciaire, économique et financier qui l’a pris en charge et ouvert une enquête, à son propos.
Le département de l’Equipement assure que les rapports sur les dépassements mentionnés dans le 24ème rapport de l’Instance supérieure de contrôle administratif et financier, ont été réalisés par l’Inspection générale du ministère, dans le cadre des ses activités pour l’année 2016, et ont été transmis à la présidence du gouvernement, à la Cour des Comptes et à l’Instance supérieure de contrôle administratif et financier.