Il est important de démarrer la mise en oeuvre de l’accord de l’ALECA dans le secteur des services informatiques

    Une étude sectorielle élaborée par « Solidar Tunisie » sur l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi (ALECA) entre la Tunisie et l’Union Européenne a appelé à démarrer la mise en oeuvre de cet accord progressivement et ce secteur par secteur.
    L’étude présentée mercredi, lors d’une conférence intitulée « Aleca et services informatiques: opportunités et préalables à un accord réussi » tenue à Tunis, a aussi proposé de démarrer par les services informatiques et à en faire un secteur pilote.
    Cette étude élaborée par l’expert international dans le domaine des TIC, Mostapha Mezghenni, a indiqué que le secteur pourrait évaluer d’une manière continue l’Accord de libre échange et le taux de réalisation de bénéfices pour les deux parties »
    Il a ajouté que le choix du secteur des services informatiques, qui représente 7,2% du PIB et 2% des exportations tunisiennes, permettra aux autres secteurs d’évaluer les perspectives du libre échange et de fixer les fondements de base de chaque secteur.
    Il a estimé qu’il faut demander à l’Union Européenne de financer le programme d’accompagnement des entreprises tunisiennes actives dans le secteur afin de démarrer le programme d’internationalisation et d’intégration dans le processus d’excellence.
    « Ces financements ne permettent pas seulement de financer la formation mais aussi d’aider les entreprises tunisiennes dans leur accès à l’Union Européenne et d’acquérir des participations dans des entreprises européennes ».
    L’étude vise à développer ces préalables pour un ALECA réussi dont la libre circulation des personnes et plus particulièrement des professionnels des services informatiques, l’accès facile aux services bancaires pour les sociétés tunisiennes et pour leur personnel en plus de la non inscription de la Tunisie sur les listes noires établies par l’Union Européenne au même titre que les pays de l’UE et plus particulièrement ne plus considérer la Tunisie comme un paradis fiscal ou un pays présentant des risques de blanchiment d’argent.
    L’étude a également porté sur l’impératif de réviser la réglementation de change et de faciliter le transfert de fonds par les entreprises pour l’ouverture de filiales ou le paiement d’indemnités au profit de leur personnel en déplacement à l’étranger outre la motivation et la fidélisation du personnel par la mise en place d’outils équivalents à ceux dont disposent les entreprises européennes du secteur des services informatiques.
    De son côté, le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur et négociateur en Chef en charge de l’Aleca, Hichem Ben Ahmed, a souligné l’impératif d’avoir un accord équilibré notamment en termes de mobilité pour les professionnels et les fournisseurs de services afin de pouvoir bénéficier concrètement de l’accès au marché de l’Union européenne.
    La conférence qui s’inscrit, selon les organisateurs, dans le cadre de la préparation du prochain round de négociation ALECA sur le secteur des services (avril 2018) et dans le cadre de la continuité des travaux de SOLIDAR Tunisie sur l’ALECA par lesquels elle a oeuvré, depuis 2016, à élaborer des contre-propositions traduisant les attentes du secteur grâce à une démarche participative et inclusive comprenant toutes les parties prenantes.