La BCT s’inquiète de la situation du secteur extérieur et appelle à réduire le déficit courant
Le conseil d’administration (CA) de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) s’est dit inquiet de la fragilité du secteur extérieur, ce qui exige une importante coordination pour trouver des solutions urgentes destinées à réduire le déficit courant qui affecte négativement les avoirs nets en devises financés essentiellement par l’endettement extérieur.
Lors de sa réunion périodique, tenue mercredi, le CA a pointé du doigt les pressions continues exercées sur l’équilibre du secteur extérieur compte tenu du creusement du déficit courant estimé à 2,8% du PIB au troisième trimestre 2018, contre 7,8% une année auparavant, suite à l’amplification du déficit de la balance commerciale estimé à 23,5%.
En dépit de la nette amélioration des recettes du tourisme et des transferts des Tunisiens à l’étranger estimés respectivement à 47,1% et 12,3%, la situation du secteur extérieur a impacté négativement les avoirs en devises et par delà le prix de change du dinar qui est actuellement en dépréciation face aux monnaies étrangères, en l’occurrence le dollar américain et l’euro.
Le conseil d’administration a relevé également les pressions inflationnistes, en dépit de la légère baisse du rythme de croissance de l’indice des prix à la consommation à fin septembre 2018, soit 7,4% au titre du glissement annuel contre 7,5% en août 2018.
Le CA a pris connaissance des conditions monétaires ayant trait à la création d’un nouveau guichet en faveur des banques pour le refinancement des crédits d’investissement et a présenté les traits caractéristiques du projet de la circulaire de la BCT relative à l’instauration d’une nouvelle norme de précaution concernant les crédits et les dépôts et une autre circulaire sur les règles du contrôle intérieur pour la gestion des risques du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.