La certification ISO 22000 :2018 , un passeport de sécurité alimentaire obligatoire à partir de Juin 2021
Garantir des produits sûrs, de la ferme à l’assiette, en mettant en œuvre de bonnes pratiques d’hygiène et en assurant la traçabilité des denrées alimentaires à chaque étape de la chaîne d’approvisionnement est primordial pour l’industrie agroalimentaire.
Les produits alimentaires dangereux peuvent avoir des conséquences graves et le management de la sécurité des denrées alimentaires aide les organismes à identifier et à maîtriser les dangers liés à cette sécurité. Une personne sur 10 tombe malade chaque année en mangeant des aliments contaminés et 420 000 personnes en meurent chaque année. Les enfants âgés de 5 ans sont particulièrement exposés au risque, chaque année environ 125 000 jeunes enfants meurent de maladies d’origine alimentaire.
Pour une meilleure sécurité des denrées alimentaires, les exigences sont renforcées en matière de management. L’ISO 22000 est la première norme internationale pour la mise en œuvre d’un système de management de la Sécurité des Denrées Alimentaires.
L’objectif de la norme internationale ISO 22000 : 2018
La norme volontaire internationale sur le management de la sécurité des denrées alimentaires ISO 22000 version 2018 propose des exigences renforcées en matière de management et conserve le même objectif que celle de la version précédente (2005) : expliquer les moyens qu’un organisme doit mettre en œuvre pour démontrer son aptitude à maîtriser les dangers liés à la sécurité et la sûreté des denrées alimentaires.
Cette version propose en fait, une nouvelle approche pour prévenir, éliminer et maîtriser les dangers d’origine alimentaire, du site de production au lieu de consommation.
Utilisée par plus de 30 000 organisations dans le monde, l’ISO 22000 était une norme sans contrainte d’application, cependant après un long processus de révision, la nouvelle norme ISO 22000 publiée en juin 2018 entrera en application obligatoire en juin 2021.
Implication des parties prenantes :
La direction et les porteurs opérationnels de la démarche de la mise en œuvre de ce système doivent identifier les enjeux internes et externes qui pourraient avoir un impact positif ou négatif sur la sécurité des produits. Pour y parvenir, l’ISO 22000 impose de déterminer les parties intéressées pertinentes et comprendre leurs besoins et leurs attentes.
La certification ISO 22000 s’applique à toute la chaîne de production agroalimentaire (Food Chain) : de la production à la remise au consommateur : éleveurs, producteurs, fabricants d’aliments du bétail, industrie agro-alimentaire, grossistes, distributeurs, restaurateurs.
Les fournisseurs et prestataires de cette chaîne sont également concernés : producteurs de pesticides, fertilisants, ingrédients et additifs alimentaires, les producteurs de produits sanitaires et d’entretien, les fabricants d’emballage, les transporteurs, les prestataires de sanitation et de nettoyage des locaux, de nettoyage du linge…
Exigence de la certification :
L’ISO 22000:2018 adopte la structure-cadre HLS commune à toutes les normes. Les entreprises certifiées doivent passer à la version 2018 de la norme avant le 19 juin 2021. Après cette date, la version 2005 de la norme sera officiellement abandonnée. Les modifications apportées à la norme reflètent les changements de ces dernières années relatives à la diversité accrue des entreprises, au commerce mondial et à l’avènement de la numérisation. Quelle que soient leur taille, leur secteur d’activité ou leur situation géographique, les entreprises entendent poursuivre leurs investissements dans la sécurité alimentaire. Les exigences existantes et potentielles des nouveaux clients figurent parmi les principaux facteurs de certification des systèmes de sécurité sanitaire des aliments. Les grandes entreprises ont tendance à exiger que tous leurs fournisseurs soient certifiés. En ce qui concerne les différents secteurs de l’agriculture, les services de restauration et les détaillants / grossistes en alimentation ceux-ci comptent parmi ceux qui exigent le plus souvent la certification de leurs fournisseurs.
Par Amal BEN MZAHI – Doctorante en Sciences de Management à l’Université de Sousse