La norme ISO 50001 , une exigence pour faire face au déficit énergétique !

    Une gestion efficace de l’énergie aide les organismes à réaliser des économies, à réduire leur consommation d’énergie et à faire face au réchauffement climatique.la norme  ISO 50001 guide les organismes, quel que soit leur secteur d’activité, dans la mise en œuvre d’un système de management de l’énergie qui leur permettra de faire un meilleur usage de l’énergie.

    Lancé en 2011, cette norme spécifie les exigences applicables aux usages et à la consommation énergétiques, y compris le mesurage, la documentation et le reporting, la conception et les achats d’équipements et de systèmes, les processus et le personnel qui contribuent à la performance énergétique. Elle a été conçue pour être utilisée seule, mais elle peut s’aligner ou être intégrée à d’autres systèmes de management.

    La version la plus récente de la norme internationale ISO 50001 a été publiée en 21 août 2018. Elle est similaire à la norme de gestion de la qualité ISO 9001. Elle se base sur le cycle éprouvé de l’amélioration continue PLAN–DO–CHECK–ACT (planifier-réaliser-contrôler-agir) pour améliorer l’efficacité énergétique dans l’industrie de manière structurelle.

    La version 2018 de l’ISO 50001 vise à prendre en compte « l’état de l’art en matière de collecte des données de consommation et de mesure de l’amélioration de la performance énergétique », explique l’Association française de normalisation (Afnor). Cette  seconde évolution de la norme concerne la structure du document, désormais similaire à celle des autres normes de systèmes de management, pour faciliter les démarches croisées.

    Les entreprises certifiées ISO 50001 sont exemptées de l’audit énergétique obligatoire.

    En Tunisie, Le territoire terrestre et maritime est caractérisé par la présence d’un ensemble de richesse énergétiques naturelles, catégorisable en fonction de leur source : fossile (gaz et pétrole), hydrauliques (hydroélectrique et marémotrice), solaire (photovoltaïque et éolienne), thermique (géothermie, hydrogène) et nucléaire.
    Au vu de la décroissance continue de la production (5 MT en 2015) depuis plusieurs années et de la croissance continue de la consommation (9,4 MT en 2015), la Tunisie est devenue déficitaire en matière d’énergie depuis presque 20 ans. Ce déficit qui s’est dégradé durant les cinq dernières années dépasse aujourd’hui les 45% et dépassera en 2025 les 77% si les tendances actuelles continuent.

    Le cadre réglementaire tunisien a mis en place, depuis le début des années 1990, des décrets  réglementaires spécifiques à la maîtrise de l énergie .Cependant, ceci n’était  pas suffisant pour faire face aux défis du secteur de l’énergie comme l’annonce le secrétaire d’Etat chargé des Mines, M.Hachem LAHMIDI, que la Tunisie a enregistré, au cours des sept dernières années, un fort déficit énergétique qui a atteint son maximum.

    L’accent est alors mis sur l’adoption de la norme ISO 50001 qui est censée d’aider les organismes à élaborer une nouvelle politique de consommation l’énergie visant à réduire le déficit énergétique et son impact sur la balance des paiements. IL s’agit, par ailleurs, de passer d’un système traditionnel de production et de consommation à un nouveau modèle durable basé sur la diversification des sources et systèmes de production et de consommation.

    Par Amal BEN MZAHI – Doctorante en Sciences de Management à l’Université de Sousse