La numérisation, un domaine important à exploiter pour assurer le développement en Afrique
La numérisation demeure un levier important pour la mobilisation de recettes qui permettront de financer le développement de l’Afrique, soulignent les experts de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
Les possibilités d’augmenter les recettes de l’Etat en utilisant les nouvelles technologies sont réelles, mais les pays africains sont appelés à mettre en place des cadres réglementaires et de surveillance en matière de cyber sécurité, affirment les experts participant à la 52ème session de la Commission économique pour l’Afrique qui se tient du 20 au 26 mars 2019, à Marrakech, sur le thème : La politique budgétaire, le commerce et le secteur privé à l’ère du numérique : une stratégie pour l’Afrique.
Les politiques de l’économie numérique doivent être centrées sur le citoyen, précisent ces spécialistes, appelant les pays africains à former un front commun lors des discussions relatives aux problématiques liées à la taxation des multinationales.
Ils recommandent, dans ce même cadre, de mettre en place des stratégies numériques qui permettront aux pays africains de faire face au problème de taxation des multinationales, laquelle (taxation) représente un manque à gagner important pour le continent noir.
La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, a déclaré que la capacité de mobiliser davantage de recettes fiscales, permettra à l’Afrique de financer son développement, en particulier l’Agenda 2030 pour le développement durable et l’Agenda 2063 de l’Afrique.
Avec la croissance du nombre de la population en âge de travailler, des terres arables abondantes et une multitude d’autres ressources, le continent dispose de tous les préalables à une transformation économique rapide au cours de la prochaine décennie.
Songwe a plaidé pour la mise en place de politiques réactives favorisant la viabilité des finances publiques.
L’objectif recherché est d’optimiser les rendements de l’activité économique et permettre aux économies des pays africains de participer pleinement à un monde de plus en plus interconnecté et mondialisé, a-t-elle encore indiqué.
Il s’agit, en outre, de garantir la disponibilité de ressources publiques adéquates et d’investissements de qualité afin d’engendrer un changement structurel, précise encore la responsable.
De son côté, le Directeur de la Division macroéconomie et gouvernance au sein de la CEA, Adam Elhiraika a affirmé que l’Afrique devra enregistrer de nouveaux succès à mesure que de plus en plus de pays se convertissent au numérique.
Cette transition numérique facilitera plus que jamais l’accès à des domaines difficiles à taxer ; tels que l’agriculture, le secteur informel et l’économie numérique.
Créée en 1958, la CEA est l’une des cinq commissions régionales du Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies. Elle a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses Etats membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique