«La réforme fiscale prévoit une réorientation des avantages vers les secteurs et les entreprises qui génèrent le plus de valeur ajoutée » (Sihem Nemsia)

    «La réforme fiscale prévoit une rationalisation des avantages fiscaux à travers leur réorientation vers les secteurs et les entreprises qui génèrent le plus de valeur ajoutée », a fait savoir, vendredi, la ministre des Finances Sihem Nemsia lors d’un panel sur « La relance de l’investissement » organisé dans le cadre du Forum de l’investissement (Tunisia lnvestment Forum -TIF).

    Cette réforme, telle que formulée dans le document soumis au FMI, s’articule selon la ministre autour de trois grands axes; à savoir l’élargissement de l’assiette fiscale, la révision vers la baisse du niveau d’imposition et la réorientation des avantages fiscaux vers les secteurs et les investisseurs générateurs de valeur ajoutée.

    La ministre a indiqué que la réorientation des avantages fiscaux s’accompagnera d’un suivi rigoureux des retours des avantages accordés pour une meilleure efficacité de ce mécanisme d’incitation à l’investissement.

    Toujours selon elle, dans le cadre de cette réforme, un grand travail sera déployé pour réintégrer l’informel, dans l’objectif d’élargir l’assiette fiscale sans augmenter les taux. « Il n’y aura pas d’augmentation des taux dans le cadre de cette réforme. La tendance est plutôt à la révision vers la baisse de ces taux », a-t-elle précisé.

    Et de conclure « la fiscalité est certes un élément fondamental sur la voie de l’amélioration du climat des affaires, mais elle n’est pas l’unique facteur sur lequel il faut agir. L’amélioration du climat des affaires sera le résultat des réformes à engager sur tous les plans », a-t- elle poursuivi.

    Pour sa part, la ministre de l’Industrie, des mines et de l’Energie, Neila Gongi, qui a présidé un panel sur la Compétitivité dans le cadre du même évènement, a souligné l’importance dans cette quête de nouveaux investissements, de développer le lien entre le monde de la recherche scientifique et celui de l’entreprise, d’adapter les financements et les mécanismes d’appui aux besoins des entreprises et de fluidifier les procédures pour permettre aux entreprises de gagner en compétitivité.

    Gongi a, par ailleurs mis, l’accent sur l’impératif d’un changement de paradigmes de l’investissement en Tunisie vers une meilleure intégration de l’empreinte Carbonne et une meilleure conformité aux règles environnementales, mais aussi vers une transformation digitale généralisée à tous les niveaux.

    Pour ce faire, la ministre a estimé qu’un changement de mentalités doit s’opérer aussi bien au sein des entreprises qu’au niveau de tout l’écosystème d’investissement.

    TAP