Nous sommes en Tunisie, pour durer », a déclaré, vendredi, à Tunis, à l’Agence TAP, Didier Lartigue, directeur général de la société britannique Clarke Energy, à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire de l’installation de cette société en Tunisie.
Spécialisée dans la distribution des moteurs à gaz pour la production d’électricité, la compagnie a fait de la Tunisie un hub pour toute l’Afrique francophone a affirmé Lartigue. En effet, elle a augmenté le nombre de son équipe après la Révolution (décembre 2010-janvier 2011) et investi dans les compétences tunisiennes.
Il a loué la qualité de la formation de ces compétences, soulignant « les opportunités de transfert de leur savoir-faire vers les pays africains ».
Des moteurs à gaz ont, par ailleurs, été installés dans les stations d’épuration à Sousse et Gafsa et alimentent ces sites en électricité. En matière d’énergies renouvelables, la société s’intéresse à l’installation de centrales de cogénération et oeuvre avec la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), à la réalisation de centrales hybrides, associant l’installation du solaire et des moteurs à gaz, en vue de garantir la continuité de l’alimentation en électricité, en cas d’absence de soleil.
S’agissant de la valorisation du gaz des décharges et des stations d’épuration, Ali Hjaiej, directeur du développement Afrique à Clarke Energy, a relevé le vide juridique en la matière et la courte durée des concessions accordées, à cet effet. Ces dernières, a-t-il précisé, doivent l’être sur une période de plus de deux ou trois ans pour parvenir à une valorisation totale, sachant qu’actuellement elles s’arrêtent à l’enfouissement et ne vont pas jusqu’à la transformation de ce gaz en énergie, regrettant « l’absence d’une vue globale pour la production d’énergie à partir des déchets ».
L’Ambassadeur du Royaume Uni, à Tunis, Louise de Sousa a, de son côté, fait savoir que l’ambassade s’attèle, dans le cadre de la diplomatie économique, à mettre en contact les indutriels britanniques avec leurs homologues tunisiens, tout en passant en revue avec les différentes institutions les opportunités et barrières, « l’objectif étant d’instaurer une coopération gagnant-gagnant ».
Et la diplomate d’ajouter qu’en matière d’énergie, le secteur privé britannique désire répondre aux besoins des entreprises en énergies pour assurer la marche de leurs activités et améliorer leur compétitivité.
Depuis 2011, le soutien financier du Royaume-Uni pour tous les programmes a atteint 24 millions de livres sterling, soit environ 71 millions de dinars, dont 12 millions de livres sterling pour l’année 2017, selon un communiqué de l’ambassade de GB, paru vendredi.