« L’agriculteur décide », un projet de sensibilisation des agriculteurs à participer aux élections municipales

    Le projet « l’agriculteur décide », lancé par l’UTAP et l’Institut Républicain International (IRI) et dont le coût s’élève à près de 100 mille dinars, vise à sensibiliser les agriculteurs et marins-pêcheurs à participer intensivement aux élections municipales qui se tiendront le 6 mai 2018, a indiqué Rahma Jaziri, coordinatrice du projet.
     » Lancé début mars 2018, ce projet a ciblé plus de 1500 citoyens vivant dans des régions rurales (agriculteurs, agricultrices marins -pêcheurs et jeunes), et répartis sur 9 gouvernorats relevant du Nord-Ouest (Béja- Jendouba et Siliana), du Centre (Kairouan, Sidi Bouzid et Gafsa) et du Sud (Médenine, Tataouine et Kebili) « , a-elle précisé, lors d’une journée nationale, organisée, mercredi, à Tunis, sur le thème  » l’agriculteur est un partenaire principal dans le développement local ».
     » Il s’agit également d’encourager les agriculteurs et marins-pêcheurs à être une partie active dans la gouvernance locale, de renforcer la représentativité des femmes et des jeunes dans la prise de décision et d’ancrer la décentralisation, à travers l’organisation d’opérations de simulation de l’opération de vote ainsi que des sessions de formation des dirigeants locaux, sur les lois et exigences des élections et de la gouvernance locale « .
    La suite du projet consistera à se rapprocher davantage des citoyens, en se rendant aux marchés de gros, fermes et instituts, a ajouté Jaziri.
    Najeh Saidi Hamed promotrice agricole s’est, pour sa part, interrogée, dans une déclaration, à l’agence TAP, sur la place de la femme agricultrice dans les postes de décision. Selon elle, l’absentéisme de la femme agricultrice ou rurale persiste faute d’une stratégie prévue par les ministères du développement, de l’agriculture et de la femme.
    « J’incite les femmes agricultrices à participer aux élections municipales et à élire ceux qui les représentent pour participer aux programmes de développement régional, garantir leur droit au contrôle et à la demande de comptes », a-t-elle conclu.
    La rencontre a été marquée par l’absence de tous les intervenants prévus, à savoir les ministères des affaires locales et de l’environnement, de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et de L’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE).