L’amélioration des performances du système financier au cœur des débats à de la 6e édition d’ »EXPO FINANCES »
Le taux d’inclusion financière en Tunisie s’établit à peine à 36% de la population adulte. De fait, les deux tiers de la population adulte, sont exclus du secteur financier formel. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée en 2015, par la Banque mondiale et CAWTAR (Centre des femmes arabes pour la formation et la recherche).
La même étude fait état d’une offre de services financiers inclusifs fragmentée, incomplète et peu accessible… En dépit des 12 millions de comptes bancaires et postaux recensés e Tunisie, la demande de services de micro-finance reste estimée entre 2,5 et 3,5 millions de particuliers et leurs activités génératrices de revenus, soit 30% à 40% des adultes, et entre 245 000 et 425 000 entreprises formelles, soit plus de la moitié des entreprises en Tunisie.
Face à cet état de fait, le développement des intervenants financiers, des banques en particulier, serait, selon plusieurs analystes, la condition d’une croissance économique plus soutenue, grâce à l’économie des ressources financières autorisée par la diminution de la masse d’encaissement oisive, souligne l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers (APTBE).
Réformer le secteur bancaire Tunisien
Principal pilier du secteur financier, le secteur bancaire se trouve aujourd’hui confronté à de considérables problèmes, touchant essentiellement à la qualité du portefeuille de crédits des banques, à leur niveau de solvabilité et à leur rentabilité. Des carences sont aussi relevées en matière de supervision, d’information et de communication de données, d’après l’APTBE.
Une mission conjointe, sous l’égide du Fonds monétaire internationale (FMI) et de la Banque mondiale (BM), avait, dès le premier semestre de 2012, engagé les autorités tunisiennes à mettre en place les mécanismes nécessaires pour réformer le secteur et garantir un suivi régulier et global de la performance au niveau de chaque établissement bancaire.
Pour favoriser cette réforme, plusieurs experts et analystes recommandent d’évoluer progressivement vers une réorganisation du marché bancaire à travers une concentration du paysage bancaire, d’augmenter le capital minimum au-delà de 100 millions de dinars et d’encourager les fusions de manière à permettre de réduire les coûts de financement, d’améliorer la qualité et la disponibilité des fonds, de mieux répondre aux besoins de financements croissants, d’améliorer la qualité des services d’encourager l’innovation et d’offrir une plus grande stabilité du système bancaire.
La 6e édition du salon » EXPO FINANCES » du 6 au 8 Octobre
Dans cette lignée, la 6e édition du salon « EXPO FINANCES 2016 », le salon International de la Banque, de la Monétique et des Services Financiers, qui sera organisée du 6 au 8 Octobre 2016 au centre des expositions La Charguia, par l’APTBEF, permettra un échange d’idées autour de toutes les thématiques liées au système financier et des solutions possibles pour améliorer ses performances, à court, moyen et long termes.
Une soixantaine de sociétés seront présentes lors de cette édition dont des banques, des sociétés de leasing, des sociétés de recouvrement et de gestion financière et des assurances.
Ce salon sera également l’occasion de tisser des relations d’affaires et des liens de partenariat et de présenter aux entreprises et aux investisseurs, les principales nouveautés en équipements et en services bancaires.