L’amicale nationale des internes et résidents en médecine dentaire dénonce la « politique des portes closes » du Ministère de l’Enseignement

    Le bureau exécutif de l’Amicale nationale des internes et résidents en médecine dentaire (ANIRMD) a désapprouvé samedi la « politique des portes closes » du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, envers leurs « revendications légitimes » figurant dans leurs correspondances et leurs communiqués, menaçant de lever le ton en cas de non-interaction avec ces demandes.
    Il a dénoncé ce qu’il qualifie de « pratiques irresponsables et politiques d’indifférence » envers leurs demandes, soulignant que si le ministère de tutelle ne répond pas à leurs demandes dans un délai ne dépassant pas le 31 mai courant et continue de les ignorer, les membres de l’amicale comptent « hausser le ton », tout en faisant assumer au ministère « la responsabilité historique » de la détérioration d’un secteur vital tel que la dentisterie.
    Le bureau exécutif de l’ANIRMD a appelé le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à mettre en œuvre les accords précédents conclus en 2015, entre l’Ordre des médecins-dentistes de Tunisie et la Faculté de médecine dentaire de Monastir, en matière de réduction progressive du nombre d’étudiants orientés vers la Faculté de médecine dentaire de Monastir. Les objectifs à réaliser sont la préservation de la qualité de la formation de base des étudiants, la limitation de la saturation du marché de l’emploi pour cette profession et la lutte contre le chômage dans le domaine, dont le taux dépasse les 25% .
    Ladite structure a également incité le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique à entreprendre des réformes radicales liées aux procédures d’équivalence des diplômes étrangers, ce qui est à même de garantir l’intérêt de la profession et les droits des dentistes et des diplômés des universités étrangères.
    Entre 250 et 300 étudiants obtiennent annuellement des diplômes de la Faculté de médecine dentaire de Monastir, un nombre qui ne peut pas être supporté par le marché du travail, notamment avec plus de mille chômeurs dans ce domaine, a indiqué Khalil Ben Mustapha, président de l’ANIRMD, dans une déclaration à l’agence TAP.