Le Forum de l’économie bleue de Bizerte tire la sonnette d’alarme sur les pressions exercées sur la Méditerranée
Le forum de l’économie bleue de Bizerte tire la sonnette d’alarme sur les pressions de taille exercées sur la Méditerranée par le tourisme (environ 200 millions de touristes annuellement), la pollution industrielle et les accidents maritimes (environ 300 millions de tonnes de produits pétroliers et chimiques dangereux passent à travers cette mer) a affirmé, dimanche, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher.
Il a mis l’accent, lors de la deuxième journée de la première édition du forum méditerranéen sur l’économie bleue organisée à Bizerte, sur l’importance que la Tunisie attache à la coopération avec les pays de l’espace euro-méditerranéen pour faire face aux risques de dégradation du milieu marin.
Il a rappelé la ratification, par la Tunisie, de conventions internationales et régionales relatives à l’environnement marin et côtier, la biodiversité et la protection des espèces terrestres et marines.
De son coté, le gouverneur de Bizerte Mohamed Gouider a passé en revue les projets de développement relatifs à la mer et l’eau dans la région à l’instar du programme de dépollution intégrée du Lac Bizerte et de celui relatif à la protection de la plage de Rafraf contre l’érosion, outre des études sur les projets de protection de la corniche de Bizerte et de Chatt Mami à Ras Djebel.
Prenant la parole, le Secrétaire général adjoint de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Miguel Garc?a-Herraiz a, notamment, mis l’accent sur le besoin de spécialisation dans le domaine de l’économie bleue.
Le conseiller principal pour la sécurité nationale auprès du président de la République Kamel Akrout a souligné les nombreux défis auxquels la Méditerranée est confrontée, mettant l’accent sur la nécessité de soutenir les initiatives régionales et la coopération internationale sérieuse et efficace.
Le directeur général de l’Institut tunisien des études stratégiques, Néji Jalloul a, pour sa part, expliqué que l’Institut a déjà élaboré les grandes lignes d’une stratégie élargie pour repenser le modèle de développement, en comptant sur les ressources du pays.