Le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat, publie son rapport spécial sur la hausse des températures
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) vient de publier son rapport spécial sur le réchauffement climatique à 1,5 ° C, par rapport à l’époque préindustrielle.
Les experts climat de l’ONU (GIEC) estiment, dans ce rapport de 400 pages, que le monde devra engager des transformations « rapides » et « sans précédent », s’il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5° C, mettant en garde contre des risques accrus au-delà de ce seuil.
Ils exposent les nombreux impacts déjà à l’oeuvre, et notamment la menace d’emballement au-dela de 1,5° C de réchauffement climatique: vagues de chaleur, extinctions d’espèces, ou destabilisation des calottes polaires, source de montée des océans sur le long terme.
Le récent rapport du GIEC, accessible sur le site web du GIEC, www.ipcc.ch/report/sr15/, devrait être au cœur des prochaines négociations sur le climat, prévues lors de la 24ème conférence des Nations Unies (COP24), qui aura lieu à la ville de Katowice en Pologne, du 3 au 14 décembre 2018.
Le réchauffement climatique augmente de 0,17°C par décennie depuis 1950. Ainsi, au rythme actuel, le monde connaîtrait une hausse de 1,5°C de la moyenne des températures d’ici à 2040 et cette augmentation des températures « accroît le risque de changements profonds voire irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes », préviennent les experts.
Créé en mars 1988 par les Nations unies, à la suite des polémiques sur la destruction de la couche d’ozone, le GIEC réunit actuellement 197 Etats. Chaque pays délègue un certain nombre de chercheurs, au sein du groupement d’experts, pour rédiger les rapports régulièrement.
La Tunisie, qui sera représentée à la COP24 en Pologne par une délégation conduite par le ministre de l’Environnement et des Affaires locales, prépare des mesures de réduction du gaz à effet de serre, qu’elle soumettra à cette Conférence annuelle de l’ONU sur les changements climatiques.
« Il s’agit d’un portefeuille de projets à soumettre au Fonds Vert pour le Climat (FVC), une plate-forme de financement mondiale pour réduire les gaz à effet de serre (GES) dans les pays en développement et aider les pays vulnérables à s’adapter aux impacts inévitables du changement Climatique », avait indiqué Mohamed Zmerli, chargé du dossier climat au ministère de l’Environnement.
Dans le cadre de l’Accord de Paris (2012), la Tunisie s’est engagée à réduire l’intensité carbone de 41% à l’horizon 2030 et à porter la part des énergies renouvelables dans la production nationale de l’électricité, de 3% à environ 30% à l’horizon de 2030.