Le ministère du Commerce renouvelle l’autorisation à l’unité de conditionnement d’huile végétale, malgré les critiques

    La députée Fatma Mseddi (Mouvement Nidaa Tounes) a critiqué, mercredi, le renouvellement d’une autorisation, accordée par le ministre du Commerce, Omar El Bahi, à un propriétaire d’une unité de conditionnement d’huile végétale, située à Ben Arous, pour qu’il reprenne son activité, en dépit des accusations de vol adressées à ce dernier, emprisonné en 2016, pendant 2 ans.
    La députée a précisé, lors d’une séance plénière tenue, à l’ARP, pour examiner le budget du ministère du Commerce 2019, que cette unité a accaparé un quota avoisinant les 540 tonnes d’huile végétale, ce qui dépasse le quota réservé aux petites unités exerçant dans cette activité. A noter que la Tunisie compte 39 unités de conditionnement d’huile d’olive subventionnée.
    Mseddi a pointé du doigt la responsabilité du ministère dans l’appui de la corruption et des lobbies, critiquant l’absence de l’équité lors de l’octroi des quotas, précisant que  » le plus important quota a été octroyé à une unité implantée à Sousse, à la propriété d’un investisseur indien « .
    D’après elle, le département du Commerce continue à adopter des politiques erronées, depuis l’ère de la troïka (2013), ce qui a eu des répercussions négatives sur le système du lait, au niveau de ses différents maillons (collecte, production…), surtout au vu du renchérissement des prix des fourrage, malgré leur baisse à l’échelle mondiale.
    La députée a mis l’accent, également, sur les difficultés auxquelles sont confrontées les centres de collecte du lait, en raison de la hausse des prix des hydrocarbures.
    Dans ce même contexte, elle a fait état de l’augmentation du coût de la production de lait, au vu de la hausse du coût de l’emballage de 30%, du tarif de l’électricité et de la masse salariale… Elle a fait savoir, ainsi, que l’unité de production de lait Elbène est menacée aujourd’hui de fermeture.
    Mseddi a accusé, aussi, le ministère de contribuer à la destruction de l’économie tunisienne, depuis l’ère de la Troïka.