Le marché mondial des produits cosmétiques affiche une croissance rapide, en moyenne du double du PNB mondial depuis une vingtaine d’années. 4500 USD de produits de beauté et cosmétiques sont vendus dans le monde chaque seconde, soit l’équivalent de 138 milliards de dollars par an. La France est le leader mondial des produits cosmétiques avec des exportations de 4,7 milliards de dollars en dehors de l’UE.
L’industrie des cosmétiques comprend la parfumerie (parfums, eaux de toilette,…), les produits de toilette (savons, gels douche, déodorants, dentifrices…), les produits capillaires (shampooings, laques, gels, mousses coiffantes, coloration…) et les cosmétiques (maquillage, crèmes de soins, produits pour bébé, crèmes solaires…).
Pour de nombreux pays le secteur cosmétique est considéré comme un secteur moteur de l’économie. En France, par exemple, l’industrie des produits de beauté est le 4ème secteur de l’économie. Il s’agit d’un secteur très concurrentiel. En dehors des spécialistes en marketing, les profils scientifiques (ingénieurs, techniciens) sont parmi les plus recherchés.
Cependant, en Tunisie la contribution de ce secteur à la croissance économique est encore faible. La part des produits cosmétiques représente 2% des exportations du secteur des industries chimiques et le secteur comprend 83 sociétés répartis en plusieurs segments d’activités dont 10 totalement exportatrices.
Avec l’amélioration du niveau de vie du Tunisien et l’accroissement et la diversification de ses besoins et désirs, ce dernier ne cesse d’adopter de nouvelles habitudes et modes de consommation. Selon une étude faite par TBC center partner, les tunisiens consacrent en général un budget mensuel entre 20DT et 30DT par mois. Ceci illustre que le budget consacré à la consommation des produits d’hygiène et de beauté demeure relativement faible dans la structure des dépenses du Tunisien. Les produits cosmétiques sont, encore perçus, comme étant «secondaires», comparativement aux produits de base.
La dégradation du pouvoir d’achat des consommateurs ces dernières années a affecté le comportement des consommateurs des produits cosmétiques. Ils se sont orientés, face à la cherté des produits d’origine, à la recherche des bonnes imitations qui répondent en partie à leurs besoins. Les importateurs exclusifs des marques de cosmétique de luxe sont excédés par le phénomène de la contrebande, qui est parfois couplé à la contrefaçon.