Le secteur des Industries Mécaniques et Electriques : Premier secteur exportateur en Tunisie…

    Le secteur des Industries Mécaniques et Electriques : Premier secteur exportateur en Tunisie…

    Au centre de tous les autres secteurs économiques, le secteur des industries mécaniques et 1515373-2020463électrique (IME) a acquis une place de plus en plus prépondérante dans le tissu industriel tunisien du fait de son rôle stratégique de soutient de la croissance de l’économie nationale. Il constitue un secteur porteur doté de potentialités d’exportation importantes.

    Ce secteur est d’importance particulière pour l’économie tunisienne puisqu’il constitue une base de développement technologique du pays et de la modernisation de l’industrie. Selon les derniers chiffres du ministère de l’industrie, ce secteur compte aujourd’hui près de 900 entreprises, dont 40% sont totalement exportatrices. En 2012, le secteur des industries mécaniques et électriques, IME, a pu renforcer positionnement à l’export pour demeurer  le premier secteur exportateur et participe à hauteur de 36,9% de l’ensemble des exportations.

    L’effort du secteur en matière d’emploi est significatif. Le secteur IME emploie plus de 121800 salariés dont plus de 88000 travaillant dans les entreprises totalement exportatrices. La branche Electrique, Electronique et Electroménager est composée de 368 entreprises soit 38% du tissu du secteur mais domine l’emploi avec près de 70% de l’emploi total.

    Pour  l’année 2012, les paramètres du secteur des industries mécaniques et électriques  ont affiché une augmentation au niveau des exportations par rapport à l’année 2011 de 4,7% ce qui reflète une décélération du rythme de croissance des exportations sur les deux dernières années.

    Tableau

    De leurs parts, les importations du secteur ont augmenté de 12,18% en 2012 passant de 14220 MDT en 2011 à 15952,1 en 2012, ce qui a engendré une baisse du taux de couverture du secteur de 26,19%.

    La branche la plus importante du secteur IME est celle de l’automobile. Au niveau mondial, le marché automobile a retrouvé une croissance moyenne de 4% à 5% pour 2011 en dépit d’un ralentissement perceptible de l’activité. Les analystes estiment qu’il devrait conserver cette orientation positive en 2012. Selon L’agence de notation Moody’s, tous les marchés seront touchés, même les plus dynamiques comme la Chine. Dans ce cas, PSA Peugeot Citroën et les constructeurs allemands seraient les plus touchés.

    Le développement nécessite une vision stratégique

    L’essor que connaît cette branche en plus du potentiel encore inexploité, combiné à l’impact de la crise sur les performances du secteur, place les IME à la croisée des chemins, où la nécessité de définir une vision et une stratégie claires, devient de plus en plus insistante. Car on a plus le droit de nous nous tromper après les étapes avancées de l’ouverture du marché national. L’enjeu aujourd’hui est de ne pas regarder passer le train, mais de mettre en place des processus à même de basculer d’un marché de consommateur à celui de producteur.

    Le ministère de l’Industrie considère le secteur comme un métier porteur pour la Tunisie, surtout lorsqu’on voie l’importance de la valeur ajoutée crée dans ce secteur, soit 3 500 Millions de dinars en 2011avec une croissance moyenne de 13,6% par an. La stratégie du ministère s’articule autour de trois axes à savoir « promouvoir les standards de qualité, améliorer la productivité et renforcer les arguments de compétitivité du secteur. »

    Certes ce secteur doit profiter davantage des mesures gouvernementales de stimulation industrielle telles que la promotion, la formation, les études et l’intelligence économique.

    Au final, bien que la conjoncture actuelle dans la zone euro puisse limiter le développement du secteur, les perspectives demeurent relativement bonnes, notamment grâce à l’entrée en activité de nouvelles unités de production ou l’extension de celles qui sont déjà existantes. Les plans de relance mis en œuvre en Europe et les primes à la casse envisagés pourraient contenir, sinon contrer, les méfaits de la crise attendus. Les experts du secteur estiment que les activités du secteur des industries mécaniques et électriques devraient continuer à se développer à court terme, quoique à un rythme plus modéré.