Le secteur du Bois et de l’ameublement – Quelles solutions aux entreprises du secteur ?
Après une année 2012 en relance de 6,4%, le marché du meuble a enregistré un nouveau recul en 2013 à -2,8%. Et les prévisions pour l’année en cours ne sont guère réjouissantes ce qui implique, pour l’ensemble des acteurs du secteur, de trouver des solutions pragmatiques de relance dans un contexte économique délicat.
Le recul du marché du meuble s’explique essentiellement par la baisse du pouvoir d’achat des ménages et la hausse de l’importation. A cela s’ajoute l’habitude de consommation des Tunisiens qui se conjugue par un faible taux de renouvellement.
Les statistiques de 2013 montrent que les importations pèsent de tout leur poids sur le marché du bois et de l’ameublement. Les importations du secteur ont connu durant la période 2008-2013 une évolution soutenue.
La valeur moyenne de ces importation sur la dite période et de 420 millions de dinars, alors que pour l’année 2013 cette valeur a enregistré un pic de 600 millions de dinars. Le taux de croissance annuel moyen durant cette période était de 13%. Toute fois ce taux a enregistré entre l’année 2012 et 2013 une valeur importante soit de 30%.
La répartition des importations entre matières premières et produits finis pour la période 2008-2013était respectivement de 81% et 19%. Cette répartition a connue une légère modification au profit des produits finis, 78% et 22%, pendant l’année 2013 à cause du rythme de croissance plus important des produits finis 21%, contre 11% pour les matières premières.
Quant aux exportations elles ont connu un fléchissement entre 2009 et 2011 suivis d’un redressement entre 2011 et 2013 enregistrant ainsi sur la période 2008-2013 un TCAM de 2%. La valeur moyenne de ces exportations sur la dite période et de 76 millions de dinars, alors que pour l’année 2013, elle est de 89 millions de dinars.
La répartition des exportations entre matières premières et produits finis pour la période 2008-2013 était respectivement de 40% et 60%.
Quelles solutions aux entreprises du secteur ?
Globalement, le repli de 2013 oblige les enseignes à trouver des solutions pragmatiques de relance. Et le mot d’ordre d’aujourd’hui est bien de s’adapter pour faire face à la concurrence locale et étrangère, mais aussi déployer des offres tenant compte les contraintes budgétaires des ménages et des nouveaux comportements des consommateurs.
La deuxième solution avancée par les experts du secteurs est de développer la personnalisation, va elle aussi vers plus d’originalité et de différenciation entre les enseignes. La possibilité de pouvoir personnaliser son mobilier est un atout non négligeable qui pourra développer une logique de marque. Dans un contexte économique difficile, la présence de marques fortes est un motif de réassurance pour le consommateur quant à son futur achat, ce qui peut ainsi lui permettre de passer à l’acte. Le développement d’une marque de distributeur peut aussi être une solution pour différencier l’offre.
Toutes ces solutions doivent s’accompagner bien évidemment d’une vraie stratégie des prix. Même si le consommateur est de plus en plus exigeant, le prix reste son critère de choix fondamental. Cette stratégie des prix doit être bâtie sur le long terme et non plus seulement à coup d’opérations promo. De trop nombreuses opérations de promotion peuvent ainsi envoyer un signal négatif. De la même façon, des prix chez des spécialistes ou dans des enseignes milieu-haut de gamme qui s’affichent parfois au même prix que ceux de la grande distribution peuvent aussi envoyer un signal négatif.