Malgré les problèmes que connaît actuellement la filière des dattes en Tunisie, elle continue à occuper une place importante aussi bien dans le secteur agricole que le secteur manufacturier. Avec une superficie totale de 40.5 milles Ha consacrée à la production des dattes, les exportations de cette filière contribuent significativement aux exportations tunisiennes.
Selon les derniers chiffres de 2013, les exportations ont atteint 38,700 mille tonnes de dattes vers l’Europe, soit l’équivalent d’une valeur de 126,500 MD contre 35 mille tonnes (pour une valeur de 116 MD) durant la période 2011- 2012. Ces performances ont permit à la Tunisie d’occuper la première place en terme d’entrées en devises provenant des dattes et la deuxième position après les Emirats Arabes Unis, en terme de quantités exportées à l’échelle mondiale.
Malgré les conditions climatiques difficiles qui ont affecté le secteur cette année la production des dattes a atteint 193 mille tonnes contre 190,6 mille tonnes pour la campagne 2011-2012, soit une légère augmentation de 1.3%. Cette saison, « Deglet Ennour », la datte de référence en termes de qualité, a enregistré une stabilité et sa production a atteint 135 mille tonnes.
De sa part, le conditionnement des dattes figure parmi les activités prioritaires de première transformation agricole. Le conditionnement des dattes est une activité rattachée aux industries manufacturières et plus précisément à la branche de conditionnement des produits agricoles appartenant au secteur des industries agroalimentaires.
En Tunisie, la branche de conditionnement de dattes occupe depuis plusieurs années une place importante dans la balance commerciale agroalimentaire. Elle constitue également une source de revenus appréciable pour les agriculteurs du sud tunisien et joue un rôle social stratégique dans l’équilibre des systèmes de production des oasis.
Les problèmes de commercialisation des dattes tunisiennes sont attribuables à un certain nombre de contraintes telles que la présentation peu satisfaisante des fruits, due principalement au mode traditionnel de récolte, de stockage et de conditionnement. Les difficultés de conservation liées à l’importance des dattes molles et à l’absence de traitement aussi bien avant qu’après la récolte ne cessent d’affecter aussi la qualité des dattes exportables. A tout cela s’ajoute la concurrence intense des dattes produites dans des pays concurrents telles que le Maroc et les Emirates Unies.