Les promoteurs immobiliers examinent les causes et les solutions de la crise du secteur
La fusion des petits promoteurs immobiliers, la révision de la loi régissant la promotion immobilière datant de 1990 et la révision des taux d’imposition appliqués au secteur, sont les solutions proposées par certains promoteurs immobiliers pour résoudre la crise de l’immobilier au cours d’un débat sur « la crise du secteur immobilier: les causes et les solutions », organisé lundi.
Des promoteurs ont appelé à la création d’une structure nationale regroupant l’Association Professionnelle de la Promotion Immobilière et de la Construction (APIC), du Groupement des promoteurs immobiliers relevant de la CONECT et la Chambre Syndicale Nationale des Promoteurs Immobiliers relevant de l’UTICA, afin de représenter le secteur et étudier ses problèmes.
Le promoteur Taha Belkhouja a précisé que plusieurs éléments ont contribué à l’aggravation de la crise du secteur immobilier, depuis 2011, citant notamment la hausse des prix des terrains dont l’impact était de 5% sur le prix du mètre carré, en 1984, contre 50% aujourd’hui.
Il s’agit, également, de l’augmentation de 60% des prix des matériaux de construction et de la main d’œuvre de plus de 100% ,vu les charges sociales, a-t-il encore dit.
Il a mis l’accent sur la nécessité de la coordination avec le ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire et les professionnels du secteur dans l’élaboration des législations relatives au métier.
Pour sa part, le promoteur immobilier, Abdellatif Boufayed a souligné que la question de l’application d’une TVA de 13% a été le déclencheur du problème, ajoutant que la crise du secteur, concerne plusieurs autres activités.
L’objectif, a-t-il dit, est de favoriser la reprise de l’activité de centaines d’entreprises opérant dans des activités en relation avec le secteur de construction, dont les bureaux d’études et de contrôle, les ouvriers de construction …
Il a, également, mis en exergue l’absence de la justice fiscale dans le secteur. A titre d’exemple, a-t-il expliqué, un citoyen qui vend un bien foncier 10 ans après son acquisition à un prix 10 fois supérieur au prix d’achat, ne paye pas l’impôt sur le bénéfice mais juste celui sur le prix de vente, contrairement au promoteur immobilier, a-t-il avancé.
Boufayed a appelé, dans ce cadre, à la révision des législations régissant le système fiscal et à appliquer la loi de réinvestissement dans le capital société au secteur.