« L’Etat doit développer la numérisation, en faveur du secteur privé » (Zied Ladhari)
« Le gouvernement tunisien essaie d’avancer dans la réalisation des réformes économiques, aux fins d’assurer l’équilibre des finances publiques, améliorer le climat de l’investissement, par l’allégement des obstacles bureaucratiques, et développer l’infrastructure, a indiqué Zied Ladhari, ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale.
Intervenant mardi à Gammarth, au forum du secteur privé du groupe de la BID (Banque islamique de développement), organisé à l’occasion de la 43 ème édition des Réunions annuelles du groupe (du 1ERau 5 avril 2018), le ministre a précisé qu’une enveloppe de 6 000 MD est dédiée annuellement, en Tunisie, aux projets d’infrastructure et d’investissements publics, qui représentent 40% du total des investissements dans le pays.
« L’Etat doit également, développer la numérisation en faveur du secteur privé, surtout que celle-ci est une composante principale du nouveau système international », a t-il souligné.
S’agissant de la coopération entre les pays arabes et islamiques, le ministre a affirmé « nous croyons qu’il y a des grandes possibilité de complémentarité économique pour construire un espace économique de très haut niveau d’intégration, au sein des pays membres de la BID « .
De son coté, Bassem Loukil, homme d’affaire et président de Tunisia -Africa Business Council (TABC) a critiqué dans une déclaration à l’Agence TAP, le climat d’affaire en Tunisie qui souffre du manque d’une infrastructure développée et d’un financement adéquat, notamment avec des coûts d’emprunt exorbitants.
Il a appelé à cet égard, à libérer la réglementation des changes, à réviser la loi sur le PPP, et à mettre en place des plateformes d’export, d’autant plus que « certaines infrastructures portuaires sont aujourd’hui prises en otage et bloquées par certains groupes et syndicats ».
Au Sujet de l’intégration africaine, Loukil a dit que la Tunisie est apte à devenir le portail de l’Afrique pour les Européens et vice versa, sauf que la problématique de l’infrastructure (transports aérien, routier et portuaire) empêche une telle ambition, et ce en dépit de tous les atouts dont dispose la Tunisie pour devenir un hub africain (position géographique et compétences humaines).