L’Observatoire Tunisien de l’Eau met en garde contre la soif
L’Observatoire Tunisien de l’Eau « Watchwater.tn » a mis en garde contre un « sérieux problème de soif », à cause des ruptures répétitives de l’adduction en eau potable et des perturbations dans la distribution de l’eau dans plusieurs régions du pays. Depuis mars 2016, environ 419 plaintes ont été enregistrées et des protestations sociales ont eu lieu et « pourraient s’accentuer », a indiqué l’Observatoire, dans un communiqué.
Des protestations ont eu lieu, en particulier dans la région de Jendouba et des citoyens ont, à maintes reprises, tenté de faire entendre leur voix et faire part les autorités concernées de leur calvaire à cause de la non disponibilité des ressources en eau potable, notamment, dans des localités de Kairouan.
L’OTE a critiqué, dans son communiqué, la politique de communication de la SONEDE (Société Nationale de l’Exploitation et de la Distribution de l’Eau) et son « manquement à sa responsabilité et à ses engagements envers les citoyens « , reprochant à la société de ne pas » mener les études nécessaires et de ne pas intervenir aux moments opportuns pour éviter l’aggravation de la situation ».
Il estime que le ministère de l’Agriculture est aussi responsable de cette crise de l’eau » parce qu’il a fermé les yeux sur ce manquement de la par de la SONEDE à ses engagements envers ses clients « .
L’observatoire appelle, à cet effet, l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP) à auditionner la SONEDE et le ministère de l’Agriculture concernant cette crise de l’eau, rappelant que le l’accès à l’eau est un droit fondamental garantit par la Constitution et que les autorités concernées doivent trouver une solution urgente et immédiate aux problèmes de rupture et de perturbation de la distribution de l’eau.
Il a appelé aussi la SONEDE à rencontrer les représentants de la société civile et les parties concernées pour discuter des problèmes rencontrés par les citoyens et en trouver les solutions idoines.
Pour mémoire, le ministre de l’Agriculture Saad Seddik avait indiqué, la semaine dernière lors d’une conférence de presse, que les ressources en eau dans certains barrages, en particulier celui de Nabhana, ont atteint un niveau critique à cause de la baisse de des précipitations de 28%. De même pour les réserves d’eau qui ont connu une baisse de 25%. La Tunisie est un pays pauvre en eau avec une disponibilité de l’eau renouvelable par habitant de moins de 480m3, soit en dessous de la moyenne adoptée par l’ONU.