L’Union Arabe des Autorités de Valeurs Mobilières
La 11éme réunion annuelle de l’Union Arabe des Autorités de Valeurs Mobilières (UAAVM) a été organisée, jeudi, à Tunis, avec la participation de représentants de 13 autorités de marchés financiers arabes, dont celles de la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, l’Egypte, le Liban, la Jordanie, le Qatar, le Kuwait, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis..et en présence de nombreux présidents et directeurs généraux de banques et institutions financières tunisiennes.
Ce conclave de l’Union des Autorités Arabes de Valeurs Mobilières, organisation internationale à vocation régionale, dont le siège se trouve à Dubaï (EAU), et qui regroupe 15 autorités arabes de régulation financière, est une opportunité pour développer la coopération entre les autorités membres de l’UAAVM et renforcer le cadre juridique et organisationnel des marchés financiers arabes.
« D’importantes décisions vont être adoptées lors de cet événement », a déclaré le président du Conseil du marché financier tunisien, Saleh Sayel, citant au nombre de ces décisions, la création d’une base de données électronique unique regroupant l’ensemble des études et des enquêtes réalisées par les autorités membres de l’Union.
Il s’agit aussi de l’élaboration d’un guide de bonne gouvernance des sociétés financières et de l’adoption de règles en matière de prévention du blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Le responsable a évoqué, dans ce contexte, l’accession du CMF à la présidence de l’UAAVM, relevant que l’objectif recherché est de faire de la Tunisie, la capitale des marchés financiers arabes en 2017 et 2018. « Cette réunion va aider à mieux faire connaître les opportunités d’investissement sur le marché financier tunisien et d’y attirer les capitaux arabes et plus particulièrement ceux des pays du golfe », a aussi avancé le président du CMF.
Présent à cette réunion, le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, a indiqué que les marchés financiers arabes sont aujourd’hui confrontés à plusieurs défis, d’ou la nécessité d’adapter les textes juridiques et réglementaires aux normes internationales en vigueur.
Ayari estime que le marché financier est un levier important de croissance en raison de son rôle dans la mobilisation des ressources financières nécessaires pour développer les capacités de production pour plusieurs entreprises et à même d’élargir ses activités aussi bien au niveau régional et international.
Il a mis l’accent, en outre, sur la nécessité d’introduire de nouveaux produits financiers qui répondent aux exigences des différents intervenants économiques.
Le vice-président du Conseil des marchés des capitaux de Beyrouth, Sami Saliba a déclaré que la réunion de Tunis vise à renforcer la coopération entre les places arabes financières, en particulier, dans le domaine de la régulation et du contrôle de la qualité des prestations fournies ainsi que dans le domaine de la promotion de l’intégrité du marché financier.