L’UTAP appelle à adopter une politique des prix réels, dans la filière du lait, à partir de janvier 2019
L’Union tunisienne de l’Agriculture et de la pêche (UTAP) a appelé de nouveau mercredi à, réajuster le prix de référence du lait et à adopter à partir de janvier 2019, une politique des prix réels dans ce domaine de manière à tenir compte du coût réel, à garantir une marge bénéficiaire conséquente pour l’agriculteur et un rendement économique pour tous les intervenants.
Dans un communiqué publié à Tunis, l’organisation agricole a fait remarquer que toute tentative pour maitriser le taux d’inflation et soutenir le consommateur, ne pourrait pas être menée au détriment de l’agriculteur, soit la catégorie sociale la plus vulnérable.
L’UTAP a réitéré également, son appel à mettre en oeuvre le programme national de mise à niveau de la chaine de production, à travers l’augmentation du nombre des exploitations agricoles, l’approvisionnement en fourrage, la création d’un fonds de santé animale et le renforcement de la production locale des génisses. Il s’agit également d’assurer la gouvernance de la filière dans un cadre professionnel commun.
Selon l’UTAP, la filière de production de lait passe par une situation catastrophique qui met en jeu sa survie compte tenu de l’accumulation des pertes aux différents niveaux de la chaine de production et de l’endettement des opérateurs en raison de la hausse des prix des fourrages grossiers et composés et de la main d’œuvre, outre le glissement du taux de change et partant la hausse du coût de l’importation.
L’organisation agricole a noté la baisse de troupeaux de plus de 30% pour le bétail de race, en raison de l’abattage anarchique et de la contrebande ainsi que la baisse de 25% aux niveaux des quantités produites durant la période de haute lactation. Elle a également dénoncé l’importation par le ministère du commerce de 10 millions litres de lait, moyennant 1,800 dinar/litre estimant que cette action apporte un soutien à l’agriculteur étranger au détriment de l’agriculteur tunisien.
» Les impacts économiques et sociales seront graves sur tous les intervenants, notamment les petits exploitants qui représentent 95% des éleveurs », a-t-elle ajouté