L’UTAP revendique une volonté politique de sauver le secteur agricole
Le bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a revendiqué une volonté politique de sauver le secteur agricole, en tant que filière stratégique permettant de sauver le pays de la pauvreté et de réaliser la souveraineté alimentaire.
Selon un communiqué publié mercredi, par l’organisation patronale, le BE de l’UTAP qui s’est réuni mardi, a averti que le pays peine à assurer la nourriture des tunisiens, en raison des répercussions de la guerre à l’étranger, des impacts des changements climatiques et des perturbations sur les marchés internationaux.
Il a appelé l’autorité de tutelle à fournir dans les plus brefs délais les intrants nécessaires, dont l’ammonitrate, pour pouvoir tirer profit des dernières précipitations dans différentes gouvernorats du pays, d’autant plus que cet engrais contribue à l’accroissement de la production et l’amélioration de la productivité.
L’organisation agricole a également, mis l’accent sur l’impératif de bien se préparer à la campagne de la moisson, à la collecte et au stockage, et de réviser le prix de référence à la production, à cause de la hausse des coûts.
L’UTAP a aussi, évoqué les pertes que subissent les filières de la production animale, en raison du manque de fourrages, dont le Soja et le maïs, en plus de la hausse de leurs prix. Il a signalé l’aggravation de la crise des aviculteurs à cause de la coupure du gaz et de l’absence d’autres alternatives.
L’organisation a par ailleurs, appelé à bien se préparer à la campagne des tomates saisonnières destinées à la transformation, à accélérer la révision des prix de référence et à écouler les stocks pour préserver les intérêts des agriculteurs et assurer la durabilité de la filière.
Enfin, l’organisation agricole a critiqué le comportement des autorités dans la gestion des dossiers urgents du secteur de la pêche, relatifs à la pollution marine, à la hausse des prix des intrants, à la détérioration de l’infrastructure et des services portuaires, ainsi qu’à la non satisfaction des demandes des marins- pêcheurs quant à l’application du système de surveillance des navires par satellites, et l’instauration d’un système alternatif de couverture sociale qui convient aux spécificités de leur activité.
TAP