L’UTICA et la CONECT fustigent l’augmentation des prix des carburants
L’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et la CONECT ont fustigé lundi les dernières augmentations des prix des carburants, appelant le gouvernement à geler toutes les augmentations au cours de l’année 2019.
Dans un communiqué rendu public suite à la récente hausse des prix des carburants (entrée en vigueur hier dimanche 31 mars 2019), l’Utica a exprimé son étonnement de ces augmentations malgré les récentes déclarations du ministre de l’industrie et des PME avant quelques jours qui a assuré que le gouvernement n’envisage pas pour le moment une augmentation des prix des carburants.
L’UTICA a considéré que cette augmentation aura des graves conséquences sur la pérennité et la compétitivité des entreprises et sur le secteur industriel, rappelant que l’organisation a toujours mis en garde contre les retombées « catastrophiques » de ces augmentations successives et anarchiques sur le tissu industriel national et sur plusieurs métiers.
L’organisation a indiqué que la hausse des tarifs des carburants augmentera les problèmes des professionnels du secteur de transport de personnes et des marchandises qui ne sont plus capables de couvrir leurs dépenses et satisfaire leurs engagements à cause de ces augmentations répétitives.
L’Utica a regretté son exclusion de la prise de décision malgré la formation d’un comité mixte entre le gouvernement et l’UTICA pour l’examen des prix de l’énergie.
De leur côté, le Groupement du transport et de la logistique de la CONECT et l’Union nationale des taxis ont attiré, lundi, l’attention sur les graves conséquences de la nouvelle augmentation des prix du carburant sur le secteur du transport des personnes (taxis et voitures de louage), le transport de marchandises et tous les intervenants dans le secteur de manière directe et indirecte.
Ils ont estimé que cette augmentation induira l’aggravation de la situation des milliers de professionnels exerçant dans le domaine fustigeant l’absence de réaction des autorités concernées malgré les appels répétés des structures professionnelles pour l’ouverture d’un dialogue responsable pour sauver le secteur.
Ils ont ainsi annoncé leur décision d’organiser des mouvements de protestation à l’échelle nationale pour exprimer leur refus de cette nouvelle augmentation et rappeler leurs revendications. Lesquelles revendications concernent essentiellement la mise en place de mesures urgentes pour de sauver le secteur et d’une formule de subvention des prix du carburant pour le transport de personnes et de marchandises, l’exonération fiscale et douanière totale concernant l’acquisition des moyens de transport, la création d’un fonds spécial de soutien du secteur et la révision des les lois et textes le régissant.