Malawi : Des méthodes traditionnelles permettent aux agriculteurs de sauvegarder l’écosystème dans la lutte contre les ravageurs et des maladies
Dans ce pays d’Afrique de l’Est, le changement climatique combiné aux attaques des plantes par les ravageurs et parasites contribuent à une mauvaise récolte qui favorise l’insécurité alimentaire, a déploré l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui a noté que « jusqu’à 40 % de la production agricole mondiale est aujourd’hui perdue chaque année à cause de ces parasites ».
Outre les maladies, les ravageurs comme la chenille légionnaire d’automne et les lépidoptères foreurs de tige attaquent sur les céréales, les taupins sur les racines et les tubercules, et les foreurs de gousse sur les légumineuses. Pour lutter contre ces maladies et les ravageurs, des pesticides chimiques sont utilisées mais elles nuisent aux plantes et détruisent aussi l’écosystème.
Face à cela,le Deuxième projet d’appui à l’approche sectorielle de l’agriculture bénéficie du soutien de la Banque Mondiale avec pour objectif global « d’améliorer la productivité des petits exploitants et leur accès au marché de certains produits de base », a indiqué l’institution de Bretton Woods.
A travers ce programme, 415 cliniques phytosanitaires ont été installées dans tout le pays et utilisent des méthodes traditionnelles pour lutter contre les maladies et les rongeurs. Ces méthodes consistent par « l’utilisation de la citronnelle, la soupe du poisson, Limnothrissamiodon, le frêne, le poivre et une variété d’arbustes appelée Vernonia amygdalina pour lutter contre les charançons, les vers et les pucerons sur les céréales et les légumineuses », a rapporté la Banque Mondiale.
Bien que les méthodes autochtones soient populaires, elles posent également certains problèmes : tout le monde ne connaît pas les bonnes quantités à utiliser, elles ne sont pas facilement accessibles parce qu’elles ne sont pas toujours correctement documentées, et il manque des données sur l’interaction des produits traditionnels avec d’autres éléments de l’écosystème, tels que la composition et la vie des sols.