La Mauritanie sera-t-elle le nouvel Eldoirado du Maghreb et de l’Afrique ?

    La Mauritanie, 1 million de Km² de superficie. Malgré son appartenance à l’union maghrébine et son emplacement stratégique, elle reste méconnue par la plupart des citoyens du monde.

    La Mauritanie a tant souffert de l’instabilité politique. Ceci est pratiquement la seule chose qui nous rappelle de son existence.

    La pauvreté en Mauritanie touche quasi la moitié du peuple, avec un taux de chômage estimé à 31% en 2015. Le PIB est dérisoire, soit 5 milliards de dollars uniquement.

    Selon l’indice de développement, la Mauritanie est classée 156e sur 188 pays, Le taux d’alphabétisation dans ce pays ne dépasse pas 46%. Tous ces facteurs font de ce pays un territoire délaissé et abandonné.

    Cependant, la Mauritanie pourrait devenir l’eldorado des investisseurs. Il s’agit d’une terre vierge et inexploitée. Afin de relancer son économie, les gouvernements successifs ont inséré plusieurs incitations qui n’ont pas aidé les mauritaniens à se rattraper.

    Selon l’OCDE, une gestion optimale des ressources naturelles en Mauritanie aura un impact positif sur sa croissance économique et facilitera par conséquent l’instauration d’un climat de développement durable.

    La Banque Mondiale, de sa part a dit que : «La Mauritanie est riche en ressources naturelles et l’économie du pays a enregistré des taux de croissance élevés. Le pays peut devenir un exemple de réussite en Afrique subsaharienne. Il a un potentiel inexploité considérable et peut rapidement atteindre un développement durable et inclusif ».

    Néanmoins, la croissance économique Mauritanienne reste tributaire aux aléas extérieurs. À titre d’exemple, suite à la baisse des cours du fer sur les marchés internationaux, la croissance du PIB a significativement baissé pour se situer à 3.1% en 2015 après avoir affiché 6.6% l’année antérieure.

    Cette exposition, expliquée par la dépendance aux secteurs miniers et d’extraction, a fragilisé le développement de la Mauritanie.

    Par ailleurs, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche et activités minières) représente 25% du PIB. Le secteur secondaire en occupe 29 % (industries manufacturières, construction) et 46% pour le secteur tertiaire (commerce, administration, transports, activités financières et immobilières, services, éducation, santé..).

    Les opportunités économiques en Mauritanie sont diverses :

    Tourisme : La Mauritanie est une surprenante rencontre du Maghreb et de l’Afrique noire. Plusieurs hôtels peuvent s’y installer pour faire découvrir aux étrangers la beauté d’un pays qui englobe tout : désert, montagne, mer.  Des tours opérateurs peuvent en faire une destination incontournable.

    Pêche : Avec ses deux ports (Nouadhibou et Nouakchott), le potentiel est inestimable. Pour promouvoir ce secteur qui exige des moyens et des équipements importants, la Mauritanie a facilité aux sociétés étrangères l’exploitation des réserves de pêche puisqu’elles représentent une source de devises étrangères.

    Transport et logistique : Le développement de l’activité économique ne pourra se réaliser qu’après l’aménagement d’une infrastructure développée et moderne. Ce secteur très marginalisé doit attirer les investisseurs étrangers sachant que les incitations ne manquent pas.

    Services : Pour regagner le monde moderne, la Mauritanie devrait se rattraper en termes de nouvelles technologies. C’est parmi les potentialités énormes de ce pays. Les investisseurs peuvent en faire une fortune.

    En effet, à court terme, les mines et les hydrocarbures restent les secteurs les plus prometteurs.

    À moyen / long terme, la pêche, l’énergie, les services, l’agriculture, les nouvelles technologies, l’environnement et la transformation constituent les secteurs à fort potentiel de croissance.

    Les autorités mauritaniennes ont opté pour la diversification et ont fixé une stratégie basée sur le développement des investissements directs étrangers.

    Avec un potentiel énorme, la Mauritanie pourrait devenir sur le plan économique une destination inévitable.

    SBK