Ouverture de la 10ème conférence francophone des autorités de protection des données personnelles
La 10ème conférence francophone des autorités de protection des données personnelles s’est ouverte lundi à Tunis avec la participation de 18 Etats membres issus d’Europe, d’Afrique, et d’Amérique.
« Organisé par l’Association Francophone des Autorités de Protection des Données Personnelles (AFAPDP) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), cet événement annuel se tient pour la première fois en Tunisie avec la participation de 12 présidents d’instances de protection des données personnelles », a souligné, Chawki Gaddes, président de l’Instance de Protection des Données Personnelles (INPDP), dans une déclaration aux médias.
M. Gaddes a fait savoir que la journée sera l’occasion de débattre des problématiques touchant le domaine de la protection des données à l’instar de l’identification biométrique ou encore les défis à relever avec l’entrée en vigueur en 2018 de la nouvelle loi européenne sur la protection des données personnelles.
« Cette nouvelle loi européenne a été prise en considération dans l’élaboration du nouveau projet de loi tunisien relatif à la protection des données personnelles », a-t-il précisé, ajoutant que « dans l’ère du numérique, la protection des données par l’Etat est un gage pour promouvoir l’image de la Tunisie comme une destination économique chez les investisseurs étrangers ».
Répondant à une question sur l’empreinte biométrique exigée par certaines cliniques privées, M. Gaddes a rappelé que c’est une démarche contraire à la loi. Il a à ce propos indiqué que depuis juin 2016 l’INPDP a soumis à la justice des dossiers contre 5 cliniques pour non respect des données personnelles des citoyens.
A l’ouverture de la conférence, Mehdi Ben Gharbia, ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la Société civile et les droits de l’Homme, a indiqué que le nouveau projet de loi sur les données personnelles est soumis actuellement à une consultation générale en vue d’être examiné en octobre par un conseil ministériel, pour être ensuite soumis, vers la fin de l’année, à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Le ministre de la Justice Ghazi Jerbi a pour sa part mis l’accent sur l’importance de la protection des données personnelles des citoyens tunisiens afin de garantir la préservation de leurs droits fondamentaux à l’instar de la liberté de croyance et de pensée.
Il a par ailleurs exposé les différents défis rencontrés par l’Etat dans la protection des données personnelles à l’ère du numérique et de la circulation des informations à caractère personnel par le biais des réseaux sociaux ou l’économie numérique.
Au cours de la journée, des interventions seront proposées traitant des sujets liés à la protection des données à l’échelle internationale, la protection des données biométriques ou encore le rôle du délégué à la protection des données.