Le parc des voitures en Tunisie s’agrandit annuellement à raison de 70 à 80 mille véhicules (étude)

    Le parc des voitures en Tunisie s’agrandit, annuellement, à raison de 70 à 80 mille véhicules, selon une analyse effectuée par l’intermédiaire en bourse MAC SA, se référant aux statistiques de l’Agence Technique des Transports Terrestres  » ATTT ».
    Le taux de motorisation de la Tunisie s’élève à 9,1% (soit un véhicule pour 11 habitants) contre 11% en Turquie, 20,3% en Roumanie et 48,2% en France.
    La demande pour les véhicules légers a toujours été largement supérieure à l’offre en dépit de la hausse des prix des véhicules importés (suite à la dépréciation du dinar tunisien face à l’euro et au dollar) ainsi que la progression continue du prix du carburant, a fait savoir l’analyse, indiquant que le secteur fournit aux caisses de l’Etat au moins 100 millions de dinars par an avec sa taille actuelle.
    Les véhicules légers (VL) circulant en Tunisie proviennent des marchés officiel et parallèle, ce dernier étant composé des entités réalisant des revenus en dehors des circuits officiels des concessionnaires automobiles par la ré-immatriculation des véhicules.
    En totalité, les ventes de VL issues des marchés précités ont augmenté de 6,4%, entre la période 2011-2015, passant de 63 925 unités à 82 011 VL vendus.
    L’étude a rappelé que le marché automobile en Tunisie est soumis à un ensemble d’autorisations (cahier de charges, agrément concessionnaire délivré par le ministère du Commerce) ainsi qu’au système des quotas, « alors qu’il devrait être un marché ouvert comme n’importe quel secteur économique en Tunisie », recommande l’étude.
    Le marché officiel des véhicules légers :
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    Le segment tant officiel que parallèle des véhicules légers représente la plus grosse part du marché automobile en Tunisie avec environ 96% des ventes totales, sachant qu’à lui seul, le marché officiel des VL constitue environ les deux tiers des ventes annuelles.
    Les principaux acteurs du marché officiel sont les concessionnaires automobiles (marché des premières immatriculations), lesquels comptent une vingtaine d’intervenants officiels qui commercialisent plus de trente marques en Tunisie et offrent au moins 10 mille emplois directs.
    Les ventes des véhicules neufs sont en progression continue sur les trois dernières années, malgré la morosité économique.
    Entre la période 2011- 2015, la progression des ventes des concessionnaires automobiles tunisiens s’est établie à 4,7%, passant de 45 075 VL en 2011 à 49 54 203 VL en 2015. Par rapport à 2014, la progression des ventes était légère, soit seulement 1,6%.
    La baisse des quotas d’importation des véhicules neufs a profité au marché parallèle:
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    La baisse des quotas d’importation des véhicules neufs (1ères immatriculations) en 2011 a profité au marché parallèle, d’après l’étude.
    Selon les chiffres de l’ATTT, les ré-immatriculations ont augmenté de 10,2% sur la même période 2011-2015 pour atteindre les 27 808 véhicules, en 2015 contre 18 850 véhicules en 2011.
    Ce marché parallèle a atteint son pic historique durant la période 2012-2013, accaparant ainsi près de 36% des véhicules mis en circulation sur le marché tunisien.
    L’accroissement de la part de marché du circuit parallèle s’explique, a indiqué l’étude, par les restrictions à l’importation des véhicules neufs, la limitation de l’offre des concessionnaires agréés qui ne satisfait pas l’ensemble de la demande, la hausse du nombre des Tunisiens qui sont à la recherche de la parfaite combinaison entre véhicule  » bonne occasion  » et  » prix intéressant « , surtout après la révolution, période marquée par la baisse du pouvoir d’achat du ménage tunisien, le relèvement en juillet 2012 de l’âge maximal des véhicules d’occasion importés de 3 ans à 5 ans, l’avantage en matière de paiement de droits et taxes accordés aux Tunisiens résidents à l’étranger pour l’importation de véhicules (un premier véhicule en franchise totale et un second véhicule avec un droit de douane de 25%), le changement des habitudes de consommation chez les européens qui se tournent vers des automobiles plus  » écolos  » et se débarrassent en conséquence, des anciens véhicules dits  » plus polluants  » à des prix raisonnables.
    Les marques européennes sont les plus vendues en Tunisie
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    Les marques européennes restent les plus vendues en Tunisie et accaparent près de 60% du marché. Ceci étant, ces dernières années, les marques asiatiques commencent à s’assurer des parts de plus en plus importantes vu le rapport qualité/prix offert qui répond de mieux en mieux aux attentes du Tunisien, toujours selon l’étude.
    Le classement par marque fait apparaître Citroen comme la marque des véhicules légers la plus vendue en 2015, pour la deuxième année consécutive.
    En effet, la société AURES Auto (filiale de la holding UADH) concessionnaire officiel de la marque Citroen a réussi à consolider sa place de leader en 2015 avec 6 731 VL vendus, soit une part de marché (PDM) de 12,4%.
    La marque allemande Volswagen vient au deuxième rang suite à la commercialisation de 5 433 VL en 2015 avec une PDM de 10%), suivie par la marque française Peugeot (9,7% de PDM) alors que la marque Renault se trouve à la 4ème place.
    Concernant les marques sud-coréennes, KIA vient de se hisser à la 5ème place alors que la marque HYUNDAI se trouve toujours à la 8ème place.
    Repenser le secteur pour une meilleure dynamique:
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    D’après l’analyse financière de MAC SA, l’essor du secteur viendra de sa libéralisation, du fait que les opérateurs du marché réclament la libéralisation du secteur des véhicules légers comme c’est le cas pour les véhicules industriels en 2012, pour encourager les concessionnaires à fournir de meilleurs services, à étendre leurs réseaux, à créer de l’emploi et à développer l’économie.
    Selon les professionnels, l’ouverture du marché ne peut qu’améliorer la concurrence, l’investissement et les impôts collectés.
    Le secteur automobile reste accablé doublement par le système de quota et la prolifération du marché parallèle qui fournit, à lui seul, le tiers des besoins annuels du marché.
    La réorganisation du marché parallèle, en l’intégrant dans l’officiel permettra, selon les spécialistes, de doubler facilement les recettes de l’Etat en provenance de ce secteur, d’encourager l’investissement et de créer de l’emploi.